Gérald Darmanin, nouveau ministre de l’Intérieur, accusé de viol, a dit "avoir le droit à la présomption d’innocence" lors de son passage sur le plateau d’RTL, jeudi 9 juillet.
A la suite du remaniement survenu en début de semaine, une manifestation de féministes contre la nomination de G. Darmanin et d’E. Dupond-Moretti a eu lieu mardi 7 juillet non loin du ministère de l’Intérieur. Gérald Darmanin, qui est visé par une enquête pour viol, a été nommé ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Castex.
Selon Me Elodie Tuaillon-Hibon, l’avocate de la plaignante, de telles situations, c’est du jamais-vu en France. Les faits de viol contre le nouveau ministre de l’Intérieur, dont était victime Sophie Patterson-Spatz, datent de 2009 et le dépôt de plainte remonte à 2017.
De son côté, interviewé par RTL, jeudi matin, Gérald Darmanin estime qu’"au bout de trois décisions de justice, on peut penser que j’ai le droit à la présomption d’innocence", rapporte Ouest France.
Le ministre de l’Intérieur a aussi tenu à souligner qu’il ne commente pas les "affaires de justice en général et pas la mienne depuis 3 ans en particulier". Puis il a dit avoir simplement constaté simplement qu’il y a eu "trois décisions de justice, deux enquêtes préliminaires ont été classées sans suite et un non-lieu rendu par deux juges d’instruction". Il a aussi fait remarquer que de "telles situations ne sont pas faciles à vivre pour ceux qui sont accusés à tort", avant d’ajouter pour "votre famille, vos amis, votre réputation".
Selon Actu.orange.fr, Gérald Darmanin a fait savoir qu’il est "à la disposition des magistrats", qu’il se rendra "à n’importe quelle convocation des magistrats instructeurs".
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