Alain Juppé quitte son siège politique pour la Cour Constitutionnelle après quarante ans de vie politique.
Après un riche parcours politique depuis 1995, Alain Juppé fait partie des éminentes personnalités politiques françaises à quitter le banc des politiciens. Ancien Premier ministre, plusieurs fois ministre, il a occupé plusieurs postes à responsabilité au sein du gouvernement avant d’être réélu Maire de Bordeaux en 2014. Une fonction de Maire qu’il a déjà occupée de 1995 à 2004, interrompue par sa condamnation d’un an d’inéligibilité suite à l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. L’année 2006 sera marquée par son retour dans la vie politique, pour être réélu maire en 2008, puis en 2014.
Devancé par François Fillon lors du second tour à la primaire de la droite des élections présidentielle de 2017, Alain Juppé laisse plus de quarante ans de vie politique derrière lui. Il siègera désormais au Conseil Constitutionnel.
Discuter politique autour d’un petit-déjeuner avec le président Macron, voilà comment Alain Jupée a commencé sa dernière journée de vie politique. Les deux hommes se sont donné rendez-vous à la résidence préfectorale avant que le futur-ex-maire de Bordeaux assiste à un grand débat avec les élus girondins. L’ancien Premier Ministre a précisé à la presse avoir apprécié la prestation d’Emmanuel Macron à Pessac, la veille et n’a pas manqué de souhaiter "bonne chance au gouvernement" face à la crise actuelle des gilets jaunes, rapporte Le Figaro.
Avant la remise officielle de sa démission au préfet ce vendredi 1er Mars 2019, Alain Juppé a tenu à relever quelques points. Selon lui, les Français doivent s’exprimer, et leur choix doit être reflété lors des élections européennes. "Un vrai choix proposé aux Français entre ceux qui croient à l’Europe et ceux qui n’y croient pas vraiment ou pas du tout", rapporte Paris Match.
En s’exprimant encore en tant que maire, il a soulevé le problème de décentralisation, ainsi que de gestion rapporte toujours Le Figaro. "Je n’arrive pas à comprendre en particulier pourquoi le grand port maritime de Bordeaux qui n’est plus grand que de nom, doit continuer à être géré par Paris". "La règle du jeu soit respectée par tout le monde", et "qu’on ne continue pas à nous transférer des responsabilités et des charges sans transférer les recettes qui vont avec". Tout en précisant cependant que "ce n’est pas toujours le cas".
Il prêtera serment devant la Cour Constitutionnel le lundi 11 mars 2019 et c’est avec émotion qu’il dit : "Il faut savoir tourner la page", rapporte Europe 1.