Pour la première fois depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron donne une interview un 14 juillet.
Emmanuel Macron est interviewé par les journalistes Gilles Bouleau et de Léa Salamé, respectivement pour TF1 et pour France 2, indique le journal Le Parisien.
Le Président est notamment attendu sur l’orientation politique qu’il souhaite donner au reste de son quinquennat, soit environ un peu moins de deux ans.
Dans son interview du 14 Juillet, Emmanuel macaron a déclaré que ce 14 juillet est "un peu particulier" avant d’ajouter que ce 14 Juillet "consacre la fierté d’être Français". Le président est aussi revenu sur l’intervention des soignants lors de la crise sanitaire du coronavirus.
Emmanuel Macron a souligné que certes nous célébrons nos armées lors de cette fête nationale, mais celles-ci ont "accepté d’offrir un peu la vedette aux soignants". "Pendant des mois ils se sont battus pour nous contre ce Covid-19", a encore commenté le chef de l’Etat. Il a aussi tenu à souligner que : "Le pays a été profondément traumatisé, bouleversé".
Quand les journalistes ont fait remarquer une détestation du président de la part de certains Français, Emmanuel Macron a répondu avoir "sans doute laissé paraître quelque chose que les gens ont fini par détester". Il a ensuite indiqué que : "Le jeu des maladresses a fait qu’une détestation a pu être alimentée". Selon aussi le locataire de l’Elysée, "la haine n’est pas acceptable en démocratie".
Emmanuel Macron a évoqué le remaniement en soulignant qu’Edouard Philippe a "gouverné avec beaucoup de courage, de loyauté, de détermination" durant trois ans. A propos du nouveau Primer ministre, Jean Castex, le Président le qualifiait d’élu de terrain, qui "a son style, sa personnalité". Selon lui, le nouveau chef du gouvernement a une "culture du dialogue social", c’est quelqu’un qui s’est "battu pour accompagner notre pays" aussi bien dans des fonctions d’administration que sur le terrain, a assuré le Président.
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Au sujet de la menace d’une résurgence du coronavirus, Emmanuel Macron a lancé que : "Nous sommes les acteurs de la lutte contre le virus. Si nous ne voulons pas de deuxième vague, cela dépend de nous". Le chef d’Etat s‘est adressé directement aux jeunes en indiquant que lorsqu’ils prennent des risques, "ils accélèrent la propagation du virus". Il a aussi assuré que si la propagation de la Covid "accélère en août, nous aurons une rentrée plus exigeante".
Selon Emmanuel Macron, "L’Etat va mettre 30 milliards pour faire des formations, permettre aux salariés d’aller vers des secteurs qui vont créer de l’emploi comme la rénovation thermique".
Le Président assure que : "La jeunesse doit être la priorité de cette relance". Il estime que "c’est irresponsable" quand les "entreprises choisissent de "prendre des stagiaires plutôt qu’un contrat pro".
Le chef d’Etat a révélé la création de nouveaux mécanismes avec "300 000 contrats d’insertion pour des jeunes qui n’ont pas trouvé leur premier emploi". Emmanuel Macron a souligné qu’ : "On va créer un accélérateur sur le service civique : nous allons en créer 100 000 dans les six prochains mois". "Nous allons ouvrir 200 000 places dans des formations qualifiantes supérieures", a-t-il aussi ajouté.
"Une trajectoire fiscale a été votée. On ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts", a commenté Emmanuel Macron. Au contraire, "nous allons massivement dépenser", a - t- il encore poursuivi.
Le chef de l’Etat a aussi fait savoir que : "Les investissements de la dette Covid seront amortis sur le très long terme. Nous allons les financer avec l’accord franco-allemand de dette commune. Et puis ce sont des investissements dans la nation : nous créons des filières industrielles et nous avons un retour sur investissement".
"On doit rentrer dans la construction d’un modèle industriel et écologique", estime le Président avant d’ajouter que ce modèle sera "reproduit dans nos régions". "Je crois à l’écologie du mieux, pas à l’écologie du moins", fait remarquer M. Macron.
Toujours au sujet de l’écologie, le Président a commenté que : "Quand le train met trois, quatre, cinq, six heures, l’avion se justifie". "Mais la transition écologique ce sont des choses concrètes. On va redévelopper le fret, les trains de nuit, les petites lignes", a-t-il également indiqué.
Emmanuel Macron : "Parce que nous vivons une crise inédite, je suis convaincu qu’on peut bâtir un pays différent d’ici à 10 ans. On a le droit de voir loin, même lorsqu’il ne reste que 600 jours".
Le locataire de l’Elysée a révélé avoir "un objectif à 6 mois : protéger un maximum d’emplois et un objectif à 18-24 mois : le plan de relance". "Mais la France doit avoir un objectif à 10 ans", a fait observer le Président. "Nous ne savons pas régler nos différences par temps calme. Après la guerre, en quelques années nous sommes redevenus une grande puissance internationale et nous en retirons encore aujourd’hui les bénéfices, ce que nous n’avons pas su faire ces trente dernières année", a-t-il aussi fait remarquer.
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