Malgré les manifestations de jeudi, les réformes seront toujours poursuivies.
La police a indiqué que plus de 323 000 manifestants ont été enregistrés partout en France, dépassant ainsi un tiers du score recensé lors des manifestations contre la réforme du travail en 2017. Des "grèves perlées" ont été déclarées à la SNCF jusqu’à la fin juin. Les syndicats ont désormais lancé une contestation sociale contre l’exécutif.
Malgré ces manifestations de jeudi, le gouvernement n’a pas été très impressionné. Par contre, il s’était dit à l’écoute des manifestants et s’était contenté du service minimum. Cet événement a même incité l’exécutif à poursuivre les réformes en mettant l’opinion publique de son côté et contré les syndicats.
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Réforme du code du travail : tout savoir sur le calendrier
Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a indiqué que la France n’avait pas besoin de grève pour se parler. Quant à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, elle a estimé qu’il fallait bousculer les corps intermédiaires au nom de l’intérêt général. "Les organisations qui croient, comme la CGT, que se raidir permet de protéger les salariés se trompent. Il vaut mieux privilégier une approche négociée, régulée, plus ouverte, si on veut que la France grandisse et que le chômage recule", a-t-elle ajouté, dans un entretien avec Le Point.
En effet, les deux ministres ne faisaient que suivre la consigne présidentielle déclarée lors de la visite d’État d’Emmanuel Macron en Inde. Le chef d’État a été ferme face au mouvement social contre ses réformes. "Nous allons continuer en France à réformer en profondeur. […] Ça ne s’arrêtera ni demain, ni le mois prochain, ni dans les trois mois", avait prévenu Emmanuel Macron.
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Réforme du code du Travail : loi El Khomri "en bien pire" ?
(Source : Le Figaro)