La parlementaire avait reçu des menaces de mort ainsi que des insultes racistes dans une lettre. "Je n’ai plus envie de me taire et encore moins d’avoir peur", a martelé la députée LREM qui a porté plainte.
Pour ses origines africaines, Laetitia Avia a été victime d’insultes racistes. Dans un courrier qu’elle a reçu il y a de cela quelques jours, la députée affiliée à La République en Marche aurait même été menacée de mort. Si beaucoup auraient ployé sous la pression, la jeune femme entend surtout ne pas se laisser faire et a porté plainte. Dans une tribune du ’Journal du Dimanche’, l’élue parisienne affirme ne pas avoir peur. "Cette menace-là dépasse en violence ce que j’ai pu entendre ou recevoir. J’ai décidé de dénoncer ce que je ne peux tolérer, car je n’ai plus envie de me taire et encore moins d’avoir peur", écrit-elle entre les colonnes du ’JDD’.
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Les détracteurs qui avaient écrit la lettre estiment que Laetitia Avia n’a pas à se mêler de la vie des Français en raison de ses origines. La députée LREM ne se démonte toutefois pas et revendique même ses racines. "Je suis née en France il y a 32 ans, à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) dans une famille dite ’populaire’. Mes parents ont grandi et fait leurs études au Togo", rappelle l’élue parisienne. Dans la foulée, elle déclare n’avoir été naturalisée qu’à l’âge de 13 ans.
A ceux qui ne la jugent pas qualifiée pour être parlementaire, la réponse de Latietia Avia est ferme. D’après elle, elle représente plusieurs personnalités en France depuis ceux qui sont issus de quartiers défavorisés jusqu’aux plus aisés. Tout cela passerait bien entendu par les milliers de personnes qui ne supportent pas le racisme, mais qui seraient jusque-là une masse silencieuse. "Je représente à la fois la banlieue (cette France périphérique qui a parfois le sentiment de compter moins que d’autres…) et cette France dite plus ’bobo’ qui ne conçoit pas un dimanche sans un brunch et une balade dans les rues de Paris", assure la députée LREM. "Je représente ces milliers d’anonymes et de personnalités qui se sont manifestés pour dire qu’ils ne tolèrent pas le racisme, que cette parole minoritaire n’est pas celle de leur nation", écrit-elle encore.
Source : Le Journal du Dimanche, Ouest-France