L’instance européenne évalue désormais à 7 millions d’euros le préjudice lié à l’affaire des assistants parlementaires du Front national, dans laquelle Marine Le Pen est mise en cause.
Le Parlement européen vient de réévaluer à la hausse le préjudice que lui aurait fait subir le Front National dans "l’affaire des assistants parlementaires", révèle le Journal du dimanche. Une précédente estimation du Parlement, en avril 2017, évaluait ce préjudice potentiel à 5 millions d’euros.
Jusqu’à maintenant, le dossier portait sur une période allant de 2012 à 2016. Mais les enquêteurs s’intéressent désormais à une période remontant à juillet 2009. "L’enquête se concentre à la fois sur la possible mise en place d’un détournement organisé de l’argent européen et sur la personne même de Marine Pen", écrit le JDD. Et d’enchaîner : "Tout semble ramener à la chef de file du FN. Elle a déjà été mise en examen pour ‘abus de confiance’, le 30 juin 2017. Des comptes bancaires lui appartenant font l’objet d’investigations. Elle est en outre actuellement visée par un contrôle fiscal effectué par les services du ministère des Finances".
Le Parlement européen a déjà lancé des procédures de recouvrement pour un total de 1,1 million d’euros concernant six eurodéputés, dont Marine Le Pen (340.000 euros). Ces procédures sont contestées par les élus FN devant les tribunaux européens.
Dans l’enquête instruite à Paris, les juges cherchent à déterminer si le parti a mis en place un système pour rémunérer ses permanents ou des cadres avec des fonds publics du Parlement européen, en les faisant rémunérer comme assistants de ses eurodéputés.