Une enquête préliminaire pour "détournement de biens publics" a été ouverte à l’encontre de l’ancien ministre de la Justice. Ce dernier est accusé d’avoir acheté, avec ses frais de mandat parlementaire, un bien à 212 750 euros.
À la suite de la plainte déposée par l’association anti-corruption Cicero 29 contre Jean-Jacques Urvoas, l’ancien ministre de la Justice fait actuellement l’objet d’une enquête préliminaire. Le parquet de Lorient tente de déterminer s’il y a bel et bien eu "détournement de biens publics" dans l’acquisition d’un appartement à Quimper par l’ancien député du Finistère. "Le procureur de la République semble assez sensible à nos arguments, sinon il aurait classé la plainte sans suite", réagit Jérôme Abbassene, militant de Cicero 29, au micro de ’FranceInfo’. Le parquet a confirmé l’affaire.
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L’association anti-corruption compte bien poursuivre cette affaire jusqu’en tribunal correctionnel. Cicero 29 accuse Jean-Jacques Urvoas de s’être offert "un cadeau de départ de l’Assemblée, un parachute doré". Il aurait acheté sa permanence parlementaire avec ses frais de mandat (IRFM) pour s’enrichir. Il s’agissait alors du fameux bien immobilier à Quimper qu’il a ensuite mis à la location ou à la vente. Le montant estimé du bien est de 212 750 euros. Contacté par ’Franceinfo’, Jean-Jacques Urvoas n’a pas donné de réponse. En novembre 2017, il s’est défendu de tout détournement de biens publics et a estimé avoir agi dans les règles.
Source : Franceinfo