Pour Marine Le Pen, qui a succédé à son père en 2011 à la tête du parti mais l’a exclu en 2015, Jean-Marine Le Pen ne serait pas le bienvenue au congrès du Front national les 10 et 11 mars.
La bataille que se livrent le père et la fille depuis trois ans a connu un nouvel épisode vendredi avec une décision de justice confirmant le cofondateur du parti d’extrême droite à la présidence d’honneur. Selon Jean-Marie Le Pen, l’arrêt de la cour d’appel de Versailles (Yvelines) lui donne le droit le participer au congrès de la "refondation" prévu les 10 et 11 mars à Lille, ce que conteste la direction frontiste.
Marine Le Pen, présidente du Front national, lui avait déjà répondu d’une façon cinglante dans Le Parisien. Elle regrette que "pour quelques minutes d’existence médiatique, il ferait n’importe quoi". Pour sa fille, Jean-Marine Le Pen n’a "juridiquement aucun droit d’assister" au congrès.
Invitée du Grand Rendez-vous Les Echos-Europe 1-CNEWS, Marine Le Pen a estimé que "la justice a décidé qu’il n’avait aucun droit de venir au congrès". "N’étant plus membre du FN, il ne peut pas venir, ni à l’Assemblée générale ordinaire, ni à l’Assemblée générale extraordinaire", a-t-elle souligné.
Pour la présidente du Front national, "la page est tournée" avec son père. La responsable politique a même développé une métaphore pour le moins surprenante pour en faire la démonstration : "Je n’ai pas le sentiment d’avoir une épine dans le pied. Ou alors j’ai des cors qui se sont formés et je la sens plus trop".