Ce jeudi matin, le ministre de la Transition écologique et solidaire a réfuté les accusations de harcèlement sexuel portées à son encontre. Le gouvernement français lui assure son plein soutien.
Alors qu’une enquête sur des faits de harcèlement sexuel vise Nicolas Hulot, ce dernier a tenu à prendre les devants. Dans une interview accordée à BFMTV dans la matinée de ce jeudi 8 février, le ministre de la Transition écologique et solidaire a démenti ces accusations. D’après lui, ces rumeurs infondées n’ont pas lieu d’être et il n’a pas peur de la vérité. L’ancien présentateur télé a également dénoncé les "deux affaires qui n’en sont pas", à savoir : les présumées plaintes de harcèlement sexuel d’une ancienne collaboratrice ainsi qu’une autre plainte pour viol.
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Par rapport à cette dernière plainte, Nicolas Hulot a bien confirmé la déposition d’une plainte pour viol. "Suite à des allégations qui remontent à 1997, cette personne en 2008 a déposé plainte", a-t-il expliqué. Cependant, le ministre a ajouté que cette affaire a été classée sans suite. "Non seulement l’affaire était prescrite, mais les enquêteurs ont très rapidement considéré qu’il n’y avait rien qui permettrait de poursuivre cette affaire", a détaillé Nicolas Hulot. Ce serait d’ailleurs ce dernier qui aurait demandé en personne aux gendarmes de l’auditionner.
En ce qui concerne la première rumeur portant sur des accusations de harcèlement sexuel par une ex-collaboratrice, Nicolas Hulot réfute également en bloc. D’après lui, cette personne est encore dans ses contacts. La présumée victime aurait même été interrogée par des proches du ministre de la Transition écologique et solidaire, mais a tout nié. "Je n’ai évidemment rien à me reprocher", a conclu Nicolas Hulot.
Malgré le scandale retentissant de cette affaire de harcèlement sexuel sur le ministre, l’Élysée et Matignon ne lui ont pas retiré leur soutien. Le Premier ministre Édouard Philippe a même assuré ne pas mettre en doute la parole de Nicolas Hulot. Le ministre "s’est exprimé avec sincérité et émotion sur les rumeurs dont il est l’objet depuis plusieurs jours. Ses explications ont été claires, précises", a souligné le chef du gouvernement. De son côté, l’Élysée a écarté toute démission de son ministre de la Transition écologique et solidaire. Tant qu’il n’y aura pas de mise en examen, cette hypothèse ne sera pas envisagée.
Dans la soirée du jeudi 8 février, le parquet de Saint-Malo a également confirmé la plainte pour viol qui a été déposée à l’encontre du ministre de la Transition écologique et solidaire. D’après le communiqué émis par Christine Le Crom, procureure de la République de la ville bretonne, "une jeune femme a effectivement déposé plainte, le 11 juillet 2008, à l’encontre de Nicolas Hulot en dénonçant un fait de viol commis, selon elle, onze ans auparavant, alors qu’elle était déjà majeure". La plainte a été classée sans suite. Les résultats d’investigations des journalistes Laurent Valdiguié et Anne Jouan contiennent donc une part de vérité.
Source : RTL, Europe 1
Après des mois de rumeurs infondées et d’inquisition, @N_Hulot a fait ce matin une mise au point sincère et précise : il n’y a aucune affaire. #BourdinDirect pic.twitter.com/7Dyu3TcEH3
— Matthieu ORPHELIN (@M_Orphelin) 8 février 2018