En hommage au préfet Claude Erignac, Emmanuel Macron a écarté tout risque de division entre la Corse et la République française. D’après le chef d’État français, sa présence est surtout focalisée dans "la construction de l’avenir".
Vingt ans après l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac par des séparatistes, Emmanuel Macron s’est rendu sur la place pour un hommage. "Je suis ici pour rompre avec les faux-semblants et reprendre le chemin de la construction de l’avenir", a déclaré le président de la République française. Le mardi 6 février 2018, le chef de l’État a tenu à affirmer l’union solide entre l’île de Beauté et la France. "En inaugurant cette place Claude Erignac, au cœur d’Ajaccio, nous scellons notre union indéfectible dans la République", a déclaré Emmanuel Macron.
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Emmanuel Macron avait pris la parole après la veuve du préfet, Dominique Erignac. Cette dernière a rappelé qu’il ne fallait jamais laisser un crime impuni. "Oublier un crime est un crime", a-t-elle prévenu en citant des mots chers à son époux. Une opinion que le chef de l’État français a pleinement partagée en écartant définitivement toute loi d’amnistie concernant les terroristes corses. Les nationalistes locaux avaient pourtant revendiqué cette loi en qualifiant les séparatistes condamnés de "prisonniers politiques". Emmanuel Macron a toutefois tenu à souligner que l’assassinat du préfet Claude Erignac est injustifiable et qu’il s’agit simplement d’un attentat terroriste.
Dans son discours, le président français a cependant tenu à ménager les dirigeants nationalistes dont il avait prévu une rencontre dans la soirée. Aussi, Emmanuel Macron a déclaré que le décès du préfet Claude Erignac est un symbole qui aura servi à réanimer en urgence le dialogue démocratique. Le chef d’État français appelle ainsi à une coopération pleine des nationalistes corses pour réconcilier les scissions présentes dans l’île. "Vingt ans plus tard, la République doit conserver cette ambition de ménager à la Corse un avenir qui soit à la hauteur de ses espérances, sans transiger avec les requêtes qui la feraient sortir du giron républicain", a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron a prévu de rencontrer le président de l’exécutif Gilles Simeoni et son allié indépendantiste Jean-Guy Talamoni. Ces derniers sont partisans d’une décentralisation spécifique à la Corse sans pour autant rompre avec la République française. Un discours est très attendu ce mercredi 7 février 2018 concernant l’avenir institutionnel de la Corse
Source : Le Huffington Post