Après qu’il n’ait pas été invité par Emmanuel Macron lors de sa présentation de ses vœux aux autorités religieuses, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a décidé de se retirer du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Dalil Boukakeur, 77 ans et recteur de la grande mosquée de Paris (GMP), a violemment claqué la porte du CFCM. La raison à ce départ subit serait le fait que le chef d’État français Emmanuel Macron ait omis de l’inviter aux vœux qu’il doit présenter ce jeudi 4 janvier 2018 aux autorités religieuses. Dalil Boukakeur s’estime alors écarté. "Il est surprenant que l’institution religieuse musulmane la plus emblématique de France, fruit d’une loi d’État pour manifester la reconnaissance de la Nation aux milliers de soldats musulmans morts pour la France durant la Première Guerre mondiale, soit ainsi marginalisée voire ostracisée", a-t-il lancé dans un communiqué.
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Dans le texte, il annonce avoir ressenti durement cette mise à l’écart et annonce ainsi son retrait du Conseil français du culte musulman. "Prenant acte de cette injuste et inexplicable mise à l’écart, la grande mosquée de Paris décide de se retirer de toutes les instances du CFCM et de ne plus participer à toute initiative émanant des pouvoirs publics sur l’organisation du culte musulman", poursuit le communiqué. La colère de Dalil Boukakeur (proche de l’Algérie) s’explique par le fait que depuis plus de 25 ans, il a été généralement invité aux vœux de l’Élysée.
Dans la matinée de jeudi, le président de la République a accueilli pour une cérémonie traditionnelle d’échange de vœux les différents responsables des cultes. Ces derniers avaient déjà été reçus longuement par Emmanuel Macron le 21 décembre 2017 à l’Élysée. Chaque culte sera représenté par deux personnes. En ce qui concerne le culte musulman, les porte-paroles sont : le président en exercice du CFCM depuis juillet Ahmet Ogras (proche de la Turquie) et le prédécesseur de celui-ci, Anouar Kbibech (proche du Maroc).
Source : 20 Minutes