Au micro pour parler de la situation à Notre-Dame-des-Landes, le ministre de la Transition écologique a été hué par les députés. Excédé, il a imposé le silence en déclarant : "j’espère simplement que vos enfants ne regardent pas la télévision."
Si Nicolas Hulot avait encore un doute sur le sujet épineux que représente l’aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes, désormais il se le tiendra pour dit ! Alors que le ministre de la transition écologique est venu à l’Assemblée nationale pour les questions au Gouvernement ce mardi 19 décembre 2017, il a été sérieusement chahuté par les parlementaires présents. Après la remise du rapport des trois médiateurs présentant deux options sur le sort définitif de la ZAD, de nombreux partisans du projet de Notre-Dame-des-Landes ont cru que le gouvernement laissait tomber ce choix. En effet, la seconde option est de réaménager l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique.
A LIRE AUSSI : Le Plan climat de Nicolas Hulot va aider les ménages aux moyens limités
Mécontents, ils ont alors commencé à interpeller vivement les membres du gouvernement. "Vous avez visiblement souhaité ménager votre ministre de la Transition écologique et solidaire. Vous avez voulu négocier une sortie de crise avec les zadistes. Mais qui décide en France ? !", s’est agacé le député Eric Diard à l’adresse du Premier ministre Edouard Philippe. Cette remarque a été suivie par les lazzis de l’opposition relevant les nombreuses voitures du ministre. Répondant à la place du Premier ministre, Nicolas Hulot ne s’est pas laissé démonter. "J’espère simplement que vos enfants ne regardent pas la télévision. Vous n’impressionnez que vous-même", a-t-il déclaré, suscitant dans la foulée les applaudissements de la part des députés LREM.
Dans la foulée, Nicolas Hulot a promis qu’aucune décision concernant Notre-Dame-des-Landes n’a encore été prise. Le ministre a eu beau promettre de consulter toutes les parties prenantes, il a tout de même été hué fortement. C’est à ce point que le président de l’Assemblée François de Rugy a adressé un avertissement à l’hémicycle. "Si chaque fois qu’un député pose une question, les autres députés couvrent de leurs voix les propos tenus, alors nous arrêterons les questions au gouvernement. Ici, ce n’est pas la loi de celui qui crie le plus fort !", a-t-il déclaré. Cette menace n’a cependant pas suffi à calmer les ardeurs de l’opposition.
Source : Le Huffington Post
.@DiardEric (LR) interroge le Gvt sur sa décision à venir concernant le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. #QAG #NDDL pic.twitter.com/2lF5zvcwo5
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) December 19, 2017
"Ici, ce n’est pas la loi de celui qui crie le plus fort !", @FdeRugy menace d’arrêter la séance des #QAG si le bruit perdure dans l’hémicycle #DirectAN pic.twitter.com/3VjFY9rmeJ
— LCP (@LCP) December 19, 2017
"Pour qui tu te prends ?" Mélenchon interpelle De Rugy qui menace de mettre fin aux #QAG pic.twitter.com/HbeuoY0OGV
— BFMTV (@BFMTV) December 19, 2017