Le Sénat avait déjà supprimé cet Impôt sur la Fortune Immobilière mais les députés viennent de le rétablir
Malgré la suppression par le Sénat de cet Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), qui remplacera l’ISF (Impôt sur la fortune), au détriment de la droite, qui pense que sa mode de calcul est « un mensonge d’État », ce vendredi, l’Assemblée a fait renaître l’IFI en nouvelle lecture au projet de budget 2018.
Le président de la commission des Finances Eric Woerth (LR) est en faveur de la suppression catégorique de l’ISF. Il indique que l’IFI imposera à l’immobilier une base de taxe plus large, mais fustigeant des possibilités de déduction moindres.
L’ancien ministre du Budget à Bruno Le Maire a complètement taxé la mesure de « mensonge d’Etat » concernant le mode de calcul de l’IFI. Il explique que le patrimoine immobilier de certaines personnes sera plus taxé qu’auparavant, alors que le gouvernement a promis le contraire. Par contre, le ministre a défendu qu’il y a bien une « cohérence de l’IFI » imposant une base à la fois claire et très simple. Il y a moins de possibilités de déductions, c’est-à-dire que ceux qui ont une collection d’œuvres d‘art, par exemple, ne le déduira plus de l’IFI.
La gauche, par contre, dénonce toujours la suppression de l’ISF qui entraînera une perte d’environ 3,2 milliards d’euros pour l’État. Le député communiste du Nord Fabien Roussel a, d’ailleurs, parlé de cette suppression comme d’un scandale qui allait marquer le pays. L’Assemblée nationale adoptera ce nouveau projet budgétaire, le jeudi 21 décembre, après une dernière lecture par le Sénat.
>> A lire aussi : Sondage : 57% des Français sont contre la suppression de l’ISF
Il faut s’attendre à un déficit budgétaire jusqu’à 85,7 milliards d’euros selon le rapporteur général au Budget Joël Giraud (LREM). Il y aura une hausse, causée par le coût de la suppression de la taxe sur les dividendes, de 2,8 milliards par rapport au projet de loi de finances initiale.
VOIR AUSSI