La décision du sénat de rehausser le salaire des maires des grandes villes et des présidents de collectivités va à l’encontre des objectifs du gouvernement. Ce dernier avait en effet prévu de réduire les dépenses des collectivités à l’horizon de 2022.
Les élus des grandes villes comme les présidents de région et de département vont fêter Noël dans la liesse. Le Sénat vient en effet de voter le lundi 11 décembre 2017 un amendement en faveur d’une augmentation de 40 % de leur salaire. Ce vote entre dans le cadre du projet de loi de finances pour 2018. Le sénateur Les Républicains Jean-Marc Boyer, porteur de l’amendement, a déclaré être favorable à la mise en place d’une "indemnité de sujétion spéciale". Le montant équivaudrait à 40 % de l’indemnité de fonction des maires et présidents de collectivités concernés. Cette hausse se justifierait par une compensation des contraintes.
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Selon les détails apportés par Ouest-France, la rémunération d’un président de département serait de 5 512 euros. Cette somme peut grimper jusqu’à 7 716 euros si les députés valident l’amendement. Outre cette attente de validation, le Sénat est encore tenu de faire un vote solennel ce mardi 12 décembre sur l’ensemble du projet de loi. Cette mesure est toutefois contraire aux récentes aspirations du gouvernement. En effet, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin avait annoncé en juillet 2017, une réduction des dépenses des collectivités locales. Ces dernières étaient censées réduire leurs dépenses de 13 milliards d’euros d’ici 2022. Un défi qui est peu évident avec une hausse de salaire des maires des grandes villes et des présidents de région et de département.
Source : 20 Minutes