A l’issue des élections territoriales en Corse dimanche, la préfecture a communiqué les résultats définitifs en faveur de la coalition nationaliste avec 45,36% des voix. Les nationalistes rassemblent les autonomistes de Gilles Simeoni et les indépendantistes de Jean-Guy Talamoni. Ils ont reçu 20 points de plus par rapport aux élections territoriales de 2015.
Gilles Simeoni, l’actuel président du conseil exécutif de la région, a réagi dimanche soir face à cette victoire. Il ajoute que ce score confirme ce qui s’est passé, il y a deux ans, et que Corse envoie non seulement un signal à Paris mais recherche aussi la paix, la démocratie ainsi qu’une île émancipée. Jean-Guy Talamoni, le président de l’assemblée de Corse, ajoute que "le résultat est au-delà de leurs attentes". D’ailleurs, il demande déjà aux Corses de voter en leur faveur, lors du second tour, afin d’avoir le feu vert pour la négociation des sujets tels que la co-officialité de notre langue, l’amnistie pour les prisonniers et les recherchés ou le statut de résident pour protéger les électeurs.
Si la coalition nationaliste remporte 45,36% des voix, celle de droite régionaliste de Jean-Martin Mondoloni n’acquiert que 14,97% et celle des Républicains par Valérie Bozzi se place à la troisième place avec 12,77% des voix. Quant au Front national, il n’obtient que 3,28% du suffrage.
Dimanche soir, une élection a été tenue en Corse afin d’élire les 63 élus de la Collectivité territoriale unique (CTU). Ils exerceront un mandat de trois ans et demi et prendront la place des 30 conseillers départementaux de Haute-Corse, des 51 élus de la Collectivité territoriale de Corse et des 22 de Corse-du-Sud. 234 000 électeurs corses ont été attendus durant cette élection.