Marine Le Pen et ses partisans pointent du doigt la décision de la Société Générale de fermer tous les comptes bancaires du Front national. L’institution se défend pourtant de toute forme de discrimination ou autres griefs personnels envers le parti d’extrême droite.
Le bras de fer autour de la fermeture des comptes FN au sein de la Société Générale continue. La Banque de France a délivré son verdict en déclarant que la Société Générale n’a pas obéi à des considérations politiques pour la fermeture des comptes du parti d’extrême droite. L’institution bancaire assure donc qu’il n’y a eu aucune infraction à la règlementation en vigueur. "Les clôtures de comptes du Front national ne paraissent pas traduire un dysfonctionnement des banques au regard de leurs obligations réglementaires, et ne laissent pas supposer de discrimination", écrit la Banque de France dans un document.
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Cet avis n’est toutefois pas partagé par Marine Le Pen qui voit dans l’ordre de fermeture donné par la Société Générale une "fatwa bancaire". La Banque de France maintient pourtant que sa décision de pencher en faveur de la Société Générale n’avait rien de politique. D’après ses dires elle se cantonnait essentiellement sur des considérations bancaires.
Pour rappel, la BdF a été à la fois saisie par le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, et par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Ce dernier voulait surtout vérifier si la loi était dûment respectée dans cette sommation de fermeture des comptes FN. La Banque de France affirme ne pas avoir mené d’enquête formelle, mais s’est tout simplement basée sur une analyse de "contacts oraux" avec Wallerand de Saint-Just et la Société Générale. Les spécialistes bancaires ont ainsi déduit que la banque a bien respecté le cadre réglementaire.
Source : Le Figaro, 20 Minutes, BFMTV