Une ancienne candidate du FN a comparu devant la justice française pour "dénonciation de crime imaginaire" ce jeudi. Elle aurait inventé son enlèvement pour passer le week-end avec son amant.
Sandy G., 25 ans, n’est pas la victime d’un kidnapping comme elle a bien voulu le faire croire à son entourage. Vers le mois de juillet 2017, cette ancienne candidate du Front national aux élections départementales a assuré à son compagnon qu’elle avait été enlevée. La vérité est qu’elle voulait passer un week-end avec son amant. Ce mensonge, Sandy G le paie cher car elle a comparu ce jeudi 9 novembre 2017 devant le tribunal correctionnel de Mende pour "dénonciation de crime imaginaire". Elle risque désormais jusqu’à six mois de prison ferme et 7 500 euros d’amende.
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Les faits remontent au 22 juillet 2017. Cette ex-candidate FN, mariée, mais en instance de séparation avait un amant, également dans le même parti politique. Elle avait prévu depuis longtemps de passer le week-end au Puy-en-Velay avec ce dernier. Pour justifier son absence auprès de son compagnon, elle joue dans l’improvisation et envoie des messages qui donnent l’air d’un enlèvement en voiture. Mort d’inquiétude, l’ami signale sa disparition aux autorités ainsi que le signalement inventé : une BMW noire. Pas moins de 50 gendarmes se sont mobilisés et un hélicoptère aurait même survolé la zone. Cela a représenté 4.600 euros hors équipage par heure. Les policiers ont même soupçonné l’ami de Sandy G et ont mené une perquisition à son domicile.
Les recherches ont finalement duré moins de 48 heures, car le dimanche, Sandy G. réapparaît totalement indemne de son prétendu kidnapping. Les autorités sont rapidement intriguées par son grand calme et le fait qu’elle n’ait aucune trace de violence physique. Il n’en a pas fallu longtemps pour que l’ex-candidate FN avoue la vérité. "J’ai été complètement dépassée par les événements", a déclaré la jeune femme à la veille de son procès. D’après ses dires, elle n’aurait pas réfléchi aux conséquences de ce faux enlèvement. "Je regrette d’avoir menti à tout le monde, d’avoir fait que la police déploie de grands moyens pour pas grand chose", a-t-elle ajouté. Selon Objectif Gard, l’État devrait lui réclamer 10 000 euros.
Source : Europe 1