Alors que l’état d’urgence a pris fin ce 1er novembre à minuit pour être remplacé par une loi antiterroriste, le Premier ministre appelle à "la vigilance de l’ensemble de la société".
Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se sont rendus mercredi matin sur le site de la tour Eiffel, où ils ont rencontré des forces de sécurité intérieure ainsi que les agents privés de sécurité. Interrogé sur la fin de l’état d’urgence, Edouard Philippe a assuré que la nouvelle loi antiterroriste garantit "un maximum de protection". "Nous avons parfaitement conscience que la menace reste élevée", a-t-il affirmé.
D’après Edouard Philippe, il tient à chaque Français de respecter "un certain nombre de règles" et d’être "attentif à ce qui se passe dans son environnement". L’idée étant, "lorsque quelque chose [...] semble curieux", de le faire remarquer. Le chef du gouvernement a notamment appelé à la "vigilance de l’ensemble de la société" pour une réponse "efficace" à la menace terroriste. "Notre objectif, avec l’ensemble du gouvernement, c’est de mettre à la disposition de l’ensemble de nos concitoyens, un dispositif juridique, humain, matériel, qui permet de garantir aux Français le plus haut niveau de protection qu’ils attendent", a-t-il renforcé.
Le gouvernement tient à rappeler que le plan Vigipirate reste en vigueur. Gendarmes, policiers et les 10 000 soldats de la force Sentinelle sont toujours déployés aux abords des lieux sensibles. Instauré après les attentats du 13 novembre 2015, l’état d’urgence a pris fin mercredi en France, après deux années de vifs débats sur l’efficacité de ce régime d’exception accusé de porter atteinte aux droits fondamentaux. La loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme a pris le relais jeudi 2 novembre. Elle transpose certaines mesures du régime d’exception dans le droit commun.