La hausse de 1,7 point de la Contribution Sociale Généralisée a été votée mardi en commission de l’Assemblée nationale.
Cette hausse est une mesure phare du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2018 et qui est contestée par plusieurs groupes politiques mais n’a pas été modifiées à ce stade.
Les députés ont voté en commission des affaires sociales la hausse de 1,7 point de la CSG, mesure phare du programme présidentiel en matière de distribution de pouvoir d’achat. Elle permet un allégement des prélèvements sur les revenus d’activité en supprimant le paiement de certaines cotisations sociales dues par les actifs. L’objectif est de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15% du salaire. Une façon de redonner du pouvoir d’achat aux actifs, en mettant à contribution les retraités les plus aisés. "L’augmentation de la CSG est la contrepartie d’une baisse des cotisations salariales et que cette mesure a en effet pour objet d’augmenter le pouvoir d’achat de tous les actifs, y compris des plus modestes", a rappelé mardi Edouard Philippe lors des questions au gouvernement.
De nombreux députés ont déposé des amendements de suppression de l’article 7 estimant que l’augmentation de la CSG en contrepartie de la suppression de cotisations salariales allait "générer des dizaines de millions de perdants" et qu’il s’agissait "d’une mesure particulièrement injuste pour une partie de notre population". Ces amendements de suppression ont tous été rejetés. Lors de son interview télévisée dimanche soir, Emmanuel Macron a appelé les retraités à prendre en compte "l’ensemble" de sa proposition d’augmenter la CSG tout en baissant la taxe d’habitation, voyant là "une mesure de justice".