En signe de protestation contre le sort des salariés de l’entreprise GM & S, des maires de la Creuse ont décidé de décrocher le portrait officiel d’Emmanuel Macron. Les élus étaient censés rencontrer le président de la République française mardi.
Il faut croire que s’en prendre à la photo officielle est devenu un exercice plaisant pour les élus municipaux. Tout a commencé avec Jean-François Damien, le maire de Grand Failly (Meurthe-et-Moselle). Afin de se plaindre de la baisse des dotations aux collectivités, ce dernier a décidé de réduire le portrait d’Emmanuel Macron d’un tiers. L’histoire avait même fait le tour de la toile. Cette fois pourtant, une dizaine d’élus de la Creuse ont fait plus fort qu’une simple réduction. En effet, ces édiles ont retourné l’image du président de la République française ou de le remplacer par un dessin humoristique. Certains sont même allés jusqu’à décrocher le portrait pour le ranger au placard.
À LIRE AUSSI : Emmanuel Macron répond aux questions du public
Cette action collective des maires contre le portrait officiel d’Emmanuel Macron vise à protester contre l’attitude du chef d’État dans l’affaire GM & S. Le jeudi 5 octobre alors qu’il était en visite en Corrèze, Emmanuel Macron aurait lâché : "il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes". Les salariés de l’entreprise, qui manifestaient alors au cours de ce déplacement, se sont sentis visés.
La colère des salariés a été partagée par les maires de la Creuse. Les services d’ordre nous ont considérés comme des délinquants. On était là, munis de nos écharpes, avec des intentions purement constructives. Il était chez nous, on pensait qu’il pouvait nous entendre", regrette le maire de Guéret, Michel Vergnier. Ce dernier avait émis le souhait que le président français soit au fait de la situation réelle dans cette zone. Avec une délégation de 25 élus, il a déclaré avoir obtenu un rendez-vous à l’Élysée pour mardi 17 octobre 2017. Toutefois, les maires refusent de s’y rendre à moins que ce ne soit Emmanuel Macron lui-même qui daigne les recevoir et prenne le temps de les écouter.
Source : Europe 1