Jean-Luc Mélenchon, qui se dit être le premier opposant d’Emmanuel Macron, a interpellé le Premier ministre Edouard Philippe sur les dangers de la réforme des ordonnances. Le débat a surtout porté sur le Code du Travail qui entraînerait selon le leader de la France Insoumise un appauvrissement des salariés.
Jean-Luc Mélenchon se veut être un fervent défenseur du Code du Travail actuel et l’a bien montré face à Édouard Philippe dans L’Emission Politique, sur France 2. Dans la soirée du jeudi 28 septembre, le Premier ministre et le leader de la France Insoumise se sont écharpés sur les ordonnances induisant un changement dans la Loi Travail. D’emblée, Jean-Luc Mélenchon a accusé le chef du gouvernement de "réduire l’intervention de l’État dans l’économie", ce qui constituerait une protection moindre des salariés. "Vous venez de bricoler le Code du travail de façon telle que les salariés ne sont plus protégés par la loi, mais abandonnés à un rapport de force qu’ils ne peuvent pas contrôler !", a asséné d’entrée de jeu Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, le même système serait appliqué en Espagne et ça a donné 10 % de la baisse des salaires.
À LIRE AUSSI : Edouard Philippe : baisse des prélèvements obligatoires en 2018
De son côté, Edouard Philippe a fortement nié les allégations de Jean-Luc Mélenchon. Il a notamment insisté sur l’importance de "réparer le pays, le faire repartir". Dans la foulée, il s’est agacé de l’emploi du terme "coup d’État social" par le leader de la France Insoumise. Ce dernier s’est alors justifié en déclarant que le changement drastique des lois, fruits d’"un siècle et demi de luttes sociales et de compromis sociaux", est tout simplement "un coup de force". Jean-Luc Mélenchon a alors incité Edouard Philippe à "assumer" l’inversion de la hiérarchie des normes qui se trouvent dans les ordonnances. Le chef du gouvernement a pourtant campé sur ses positions. "Ce n’est pas vrai. La loi continue à fixer l’ordre public en matière de droit du travail et vous savez très bien que toute une série d’accords ne pourra pas aller contre l’ordre public fixé par la loi", a-t-il martelé.
Source : Europe 1