La ministre du Travail a dénoncé ce dimanche matin les propos tenus la veille par Jean-Luc Mélenchon sur les nazis. De son côté, le leader de la France Insoumise accuse le gouvernement de vouloir simplement faire le buzz.
Les propos de Jean-Luc Mélenchon à propos des nazis n’a pas manqué de faire parler. Dans la matinée de ce dimanche 24 septembre 2017, c’est la ministre du Travail Muriel Pénicaud qui a réagi par rapport aux précédentes déclarations du leader de la France Insoumise. "Comme une grande majorité de Français j’ai été choquée, indignée qu’on puisse mettre sur le même plan les nazis, des démocrates, des républicains", a déclaré Muriel Pénicaud, alors qu’elle était de passage sur le plateau de l’émission "Grand rendez-vous" Europe 1/Les Echos/CNews. "Pour beaucoup de Français qui savent notre histoire, ces propos sont indignes et honteux", a précisé la ministre du Travail, évoquant une phrase écœurante.
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Pour rappel, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que "c’est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE", lors de la manifestation de la France Insoumise contre la réforme de la loi Travail, le samedi 23 septembre à Paris. Il a ainsi répondu à Emmanuel Macron qui avait affirmé auparavant que "la démocratie, ce n’est pas la rue". Muriel Pénicaud a ainsi estimé que cette référence aux nazis est une insulte aux Français et surtout aux combattants de l’époque. "Quand on est député, représentant de la Nation, les propos que l’on porte ont un poids, et donc il y a une responsabilité", rappelle la ministre du Travail.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon s’est défendu d’avoir comparé le gouvernement français actuel aux nazis. "Qu’un Castaner veuille le faire croire est de son niveau, a-t-il ajouté à l’adresse du porte-parole du gouvernement. Mais qu’il soit relayé pour faire du buzz dit bien le niveau d’abaissement auquel en sont rendus d’aucuns." Ainsi, le leader de la France Insoumise a spécifié qu’il a simplement voulu clouer le bec à Emmanuel Macron. "J’ai répliqué au président qui affirmait "la démocratie, ce n’est pas la rue", en lui demandant d’apprendre son histoire de France. Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis, créa le droit à la section syndicale, la quatrième semaine de congés payés en 1968", explique Jean-Luc Mélenchon.
Source : 20 Minutes
La marche du peuple et la diversion. #JaiBastille https://t.co/uBMcyNTLwH
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 24 septembre 2017