Après un défilé parti de la Bastille, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole, place de la République, pour annoncer que "la bataille" ne faisait que "commencer" et appelle samedi prochain à des "casserolades".
Le déferlement des opposants à réforme du Code du travail a rassemblé 30 000 personnes, annonce la préfecture. Soit cinq fois moins que les 150 000 personnes revendiquées par la France insoumise.
A l’issue de la manifestation pour dire non au "coup d’Etat social" d’Emmanuel Macron que constitue notamment, pour Jean-Luc Mélenchon, la réforme du Code du travail, le leader de la France Insoumise s’est adressé à ses troupes. Il a entre autres promis que "pour que les ordonnances aient force de loi, il faut qu’elles repassent devant le Parlement. La bataille n’est pas finie. Elle commence".
"Personne n’avait parlé au peuple français de cette façon", a d’abord précisé Jean-Luc Mélenchon. "Personne n’avait traité les français de fainéants, de cyniques, de névrosés, d’emmerdeurs, d’abrutis. Personne ne nous a jamais parlé sur ce ton", lance-t-il. "C’est un coup d’Etat social, à la méthode de brutalité", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon à propos des ordonnances qui réforment le Code du travail. Ainsi, après les syndicats, Jean-Luc Mélenchon appelle la jeunesse de France, à partir de 16 ans, "à se mettre en mouvement" contre le gouvernement. "Jeunes gens, entrez dans la lutte car vous serez les premières victimes des ordonnances".
Pour Jean-Luc Mélenchon, "il faut précipiter toute la force de notre peuple dans la bataille et dans les rues". Et pour cela, il est prêt à se mettre derrière les syndicats dans la lutte, "s’ils le veulent bien". Il rêve d’une "action forte et dense, comme par exemple : déferler à un million sur les Champs-Élysées". Et remotive ses troupes : "Ne lâchez rien". Jean-Luc Mélenchon propose : "Samedi, dans nos villes et nos villages, nous ferons des casserolades. Pour faire le plus de bruit possible afin de dire : ’vous nous empêchez de rêver, alors nous allons vous empêcher de dormir’". Le leader la France insoumise conclut son discours par : "Nous devons faire un choix : soit chacun pour soi, soit tous ensemble". Le public a évidemment scandé "tous ensemble, tous ensemble".