Le député des Alpes-Maritimes croit savoir qu’"un plan encore confidentiel" visant à réduire leurs effectifs s’apprête à être mis en place par l’exécutif.
Mise en place après l’attentat contre Charlie Hebdo, l’opération Sentinelle n’a jamais cessé de faire polémique, y compris parmi les militaires et l’état-major eux-mêmes. Un débat encore relancé après que six militaires ont été blessés par un homme au volant d’une voiture, mercredi 9 août à Levallois-Perret. Dans les colonnes du JDD, Eric Ciotti insiste sur l’importance de cette opération.
"Les militaires de l’opération Sentinelle sont aujourd’hui 7 500 mobilisés, contre 10 000 il y a quelques semaines", a rappelé le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, avant d’expliquer qu’"un plan encore confidentiel [était] en cours de discussion au ministère des Armées pour réduire ce nombre à 5 000 après l’été". "Ce n’est pas le moment de baisser la garde", a assuré Eric Ciotti, estimant que le dispositif était "utile et important".
Emmanuel Macron avait déjà évoqué une réforme parlant de "nouvelle doctrine". "Nous proposerons à l’automne une nouvelle doctrine d’intervention qui permettra de revenir en profondeur sur l’organisation de Sentinelle afin d’avoir une plus grande efficacité opérationnelle et de prendre en compte l’effectivité et l’évolution de la menace". Pas plus tard que le 7 août, Florence Parly, la ministre des Armées indiquait à la presse que l’opération Sentinelle s’inscrirait "dans la durée" mais qu’avec son homologue à l’Intérieur, Gérard Collomb, elle ferait des propositions au président de la République pour la faire évoluer à la rentrée de septembre.