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L’Assemblée nationale a accordé massivement mardi sa confiance au gouvernement d’Edouard Philippe par 370 voix contre 67.
Après le président de la République Emmanuel Macron à Versailles, c’est Edouard Philippe qui s’est adressé aux parlementaires mardi 4 juillet pour détailler les projets de l’exécutif. Le Premier ministre cherchait également la confiance de l’Assemblée nationale. Confiance accordée par une large majorité des députés.
Après son discours de politique générale, puis les prises de parole des présidents de groupe, les parlementaires ont procédé au vote. Le président de l’Assemblée nationale François de Rugy a réclamé le résultat du scrutin : 370 ont voté la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe et 67 la lui ont refusé. Sur 577 députés, 566 ont choisi de voter. Ces chiffres indiquent donc que 129 députés ont préféré s’abstenir.
Après plus de 3 h de débat, la déclaration de politique générale @EPhilippePM et la confiance au gouvernement sont approuvées par 370 voix. pic.twitter.com/4aSupFPFPZ
— François de Rugy (@FdeRugy) 4 juillet 2017
L'Assemblée accorde très largement la confiance à mon Gouvernement. Fierté, humilité et détermination absolue à concrétiser nos engagements.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 4 juillet 2017
La France insoumise (LFI), avec ses 17 membres, a été le seul groupe à voter unanimement contre. Douze des 16 élus du groupe communiste ont aussi voté contre. Également contre, les huit députés FN, ou encore Nicolas Dupont-Aignan (DLF). Chez Les Républicains, les trois quarts des 100 députés se sont finalement abstenus. Le Premier ministre a en outre reçu l’appui de 12 "constructifs" LR-UDI et de 3 élus du groupe Nouvelle Gauche.
Le programme du gouvernement Philippe sera notamment constitué de coupes budgétaires et de reports de réformes fiscales, ceci afin de maintenir le déficit de la France sous la barre des 3% du PIB. Paquet de cigarettes porté "progressivement" à 10 euros, vaccins obligatoires pour les enfants, lunettes et soins dentaires mieux remboursés, réforme du baccalauréat, "rénovation" du système des retraites et de la protection sociale... Il a également annoncé des mesures fiscales comme une baisse du taux de l’impôt sur les sociétés de 33 à 25% d’ici 2022.
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