Le président du MoDem François Bayrou a reconnu que son parti a placé certains de ses employés auprès des eurodéputés pendant cette période de "mauvaise passe". Il dément toujours les accusations d’emplois fictifs d’assistants parlementaires.
Le Mouvement démocrate (MoDem) a bien affecté certains de ses salariés pour assister ses élus au Parlement européen à Bruxelles et à Strasbourg, d’après l’aveu de son président François Bayrou qui s’est confié dans les colonnes de Sud-Ouest. Le dirigeant du parti centriste a admis que son mouvement traverse une "mauvaise passe" et cherche à "recaser" un maximum d’employés.
Mercredi 21 juin, François Bayrou a été remplacé au ministère de la Justice par Nicole Belloubet après son départ. De retour à la mairie de Pau, il réitère son démenti face aux accusations d’emplois fictifs d’assistants d’eurodéputés du MoDem. Début juin, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour déterminer la responsabilité de chacun dans cette affaire.
François Bayrou a rappelé que tous les partis politiques traversent à un moment ou un autre de son histoire des passages à vide comme c’est le cas du MoDem actuellement. "Il se trouve que les parlementaires européens recherchaient des assistants locaux. On leur a recommandé ces gens-là", a-t-il précisé.
Jeudi 22 juin, Le Monde a révélé que le MoDem a utilisé des fonds européens en 2009, après sa défaite aux élections législatives de 2007. Seuls trois députés sont alors élus à l’Assemblée nationale, ce qui a privé le parti de dotation publique. En 2009, il a réussi à faire élire six eurodéputés. Des avenants sont alors signés pour faire basculer des permanents sur des postes d’attachés parlementaires européens. Une quinzaine de contrats litigieux ont été recensés.
"Je pense que tout cela ne vient pas par hasard. Un certain nombre de forces, de puissances qui détestent l’idée d’une loi sur la moralisation de la vie publique agissent", a ajouté François Bayrou qui réaffirme que la gestion des ressources humaines du MoDem n’est pas contraire à la loi.
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