Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont annoncé mercredi les noms des nouveaux membres du gouvernement. Nathalie Loiseau, la directrice de l’ENA a été nommée ministre chargée des Affaires européennes.
Jusque là directrice de l’ENA, Nathalie Loiseau a été désignée ministre chargée des Affaires européennes dans le deuxième gouvernement Edouard Philippe, sous la présidence d’Emmanuel Macron, comme l’a annoncé Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, le mercredi 21 juin. C’est une nouvelle ministre venant de la société civile.
A 53 ans, cette mère de quatre enfants, qui est une diplomate de carrière, remplace la vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, au poste de poste de ministre auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui a annoncé, dans la matinée du mercredi sa décision de renoncer à participer au nouveau gouvernement.
Née le 1er juin 1964 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Nathalie Loiseau est diplômée de Sciences Po Paris quand elle avait 16 ans et de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) pour une étude du chinois.
Elle avait fait toute sa carrière aux Affaires étrangères, d’abord à la direction de l’information et de la presse (1986-1988). Puis, elle a été conseillère du ministre Alain Juppé (1993-1995) et secrétaire d’ambassade en Indonésie, au Sénégal et au Maroc, puis porte-parole de l’ambassade de France aux Etats-Unis (2002-2007). Elle a également occupé le poste de directeur des ressources humaines à la direction générale de l’administration et de la modernisation au ministère des Affaires étrangères et européennes. En 2011, Alain Juppé l’a désignée directrice de l’administration du Quai d’Orsay.
Elle a été nommée à la tête de l’Ecole nationale d’administration (ENA), en 2012, succédant à Bernard Boucault. Elle n’était pourtant pas passée par cette prestigieuse école des hauts-fonctionnaires, mais en occupant ce poste, Nathalie Loiseau a montré sa volonté de diversifier le recrutement de l’ENA. En 2015, elle a indiqué à l’AFP que tous les candidats des grandes écoles rencontrent ce souci lié au manque de diversité mais elle estime avoir instauré un nouveau système qui serait "plus en forme d’entonnoir que d’ascenseur".