Malgré l’engagement de l’ex-ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas à expérimenter des bureaux de vote en prison, l’étude y afférente n’a pas été concluante.
Au début du mois de mai, quelques jours avant son départ, Jean-Jacques Urvoas avait avisé les défenseurs qu’il n’y aura finalement pas de bureau de vote dans les prisons pour les élections législatives des 11 et 18 juin. Pour rappel, il a lancé, le 14 Mars dernier, une étude de faisabilité de ce qui devrait être une nouveauté pour ce scrutin. Il conseille le vote par correspondance sous pli fermé.
Le garde des Sceaux du gouvernement sortant a expliqué dans un courrier, avant de quitter ses fonctions, que l’analyse faite par ses services et les éléments recueillis auprès de certains établissements liés avec les services de la préfecture et des mairies ne permettent pas d’envisager les élections en détention des personnes détenues étant donné le cadre fixé par le code électoral ainsi que l’absence de base légale qui autorise une telle expérimentation.
Interrogé par Le Parisien, François Korber, le délégué général de l’association d’aide aux détenus Robin des Lois a manifesté son regret. Il a affirmé que "le vote par correspondance ne pourra pas mieux fonctionner que le vote par procuration. Il ne permettra pas d’incarner la dimension symbolique et citoyenne du bulletin dans l’urne. En permettant aux détenus de participer à ce rituel républicain, on favorisera leur réinsertion future".
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