Des propos tenus en 2014 par la nouvelle Secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa sur le voile à l’école ont été exhumés par la presse. Elle a dû aligner sa position sur celle du président de la République Emmanuel Macron.
A peine en Poste, la nouvelle Secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa est déjà au cœur d’une polémique. Des déclarations vieilles de trois ans et publié dans le Huffington Post, intitulée "Non, cher Manuel Valls, les quartiers populaires ne sont pas antisémites" ont été exhumées par la presse. Elle y dénonçait la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles à l’école.
"Quand enfin, les habitants des quartiers populaires s’imaginent avoir droit au respect et à une vie sereine, une loi interdit aux mères de famille voilées d’accompagner les sorties scolaires au nom de la laïcité dévoyée. L’article 1er de la loi de 1905 prévoit que la République ne reconnaît ne salarie ne subventionne aucun culte", avait notamment dit Marlène Schiappa.
Pour Marlène Schiappa, interdire le voile, c’est reconnaître celui-ci comme signe religieux, donc reconnaître une religion. "Interdire le voile à l’école est donc contraire à la loi de 1905", d’après la Secrétaire d’Etat qui évoquait l’islamophobie comme seul motif de cette loi. La loi en question stipule que l’obligation de neutralité religieuse s’applique aux représentants de l’Etat, pas aux parents d’élèves qui ne représentent qu’eux-mêmes.
Dans une interview donnée au magazine Elle vendredi 19 mai, Marlène Schiappa clarifie sa position. Et souligne la différence entre le port du voile à l’école et la tenue des mamans présentes dans les sorties scolaires. "Je suis absolument pour l’application de la loi en vigueur sur le port du voile à l’école. Il n’est pas envisageable que des collégiennes ou lycéennes portent le voile au sein de l’école ", a-t-elle dit.
La position de Marlène Schiappa est en conformité sur celle du président de la République Emmanuel Macron en matière de laïcité. "L’interdiction des signes religieux ostensibles à l’école fait l’objet d’un large consensus social ; elle doit donc être maintenue", avait notamment dit le nouveau locataire de l’Elysée.
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