De nombreux internautes n’ont pas respecté le devoir de réserve et ont diffusé des informations en lien avec des candidats à l’élection présidentielle durant le week-end. Les faux documents sur Emmanuel Macron, visé par une attaque informatique, ont été partagés des millions de fois sur les réseaux sociaux.
Dès 24 heures avant le scrutin et jusqu’à la fermeture des bureaux de vote, les institutions, médias mais aussi les citoyens n’ont pas le droit de diffuser des informations au sujet des candidats de l’élection présidentielle.
Le devoir de réserve vise à préserver la sincérité du vote et à ne pas interférer sur les opinions des électeurs. Mais il n’a pas été observé par de nombreux internautes ce week-end, notamment suite à la diffusion sur la toile de documents qui seraient issus d’un piratage informatique de la campagne d’Emmanuel Macron.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des pirates publient sur un forum bien connu des initiés 9 gigaoctets de documents qui proviendrait de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Les proches du candidat confirme le piratage mais prévient que des faux ont pu être glissés parmi les vrais documents.
Un activiste "Alt-Right" (Extrême droite américaine) supporter de Trump se fait le relais sur les réseaux sociaux de ces documents.
Grégoire Potton qui taravaille pour Macron comme Directeur chez #EnMarche dit a son personnel "baise le peuple" #MacronLeaks pic.twitter.com/IN8Mii56il
— bluefreedom (@bluefreedomstar) 7 mai 2017
WikiLeaks s’y intéresse et les diffuse plus largement, mais met aussi en garde les internautes de la possible présence de faux.
D’abord, les militants qui soutiennent l’extrême-droite font monter en sujet tendance le #MacronLeaks. Des faux documents sont le plus relayés et visent à impliquer les équipes d’Emmanuel Macron dans différents scandales.
Les soutiens du fondateur du mouvement En Marche ! décident de riposter. Après un #FakesNews qui ne décolle pas - peut-être à cause de la faute d’accord -, ils reprennent le #MacronLeaks pour diffuser des informations encore plus fausses qui ont aussi un fort potentiel de viralité.
Là ça va trop loin. On ne peut pas laisser passer un truc pareil.#MacronLeaks pic.twitter.com/8Pn0bpIN5j
— Ardonau (@Ardonau) 6 mai 2017
Il y a aussi des hashtags qui sont créés même s’ils ne se basent sur aucune information vérifiée : mais aussi #FacebookGate, les internautes affirment sur Twitter que leurs pages Facebook qui soutiennent les extrêmistes ont été fermées "définitivement" alors que celles-ci existent toujours.