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Invité de la matinale d’Europe1 ce mardi, l’ancien Premier ministre Manuel Valls a confié que Jean-Luc Mélenchon est prisonnier du discours qu’il a tenu pendant sa campagne sur le "dégagisme".
Eliminé au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a décidé de progresser vers le "ni-ni" pour le second tour du scrutin. Face à cette attitude du candidat de La France insoumise, Manuel Valls est sorti de son silence. L’ancien Premier ministre a d’ailleurs dénoncé sa retenue en refusant de dévoiler explicitement pour qui il va voter. D’après l’ancien locataire de Matignon, un climat a changé par rapport à 2002. "Il y a du scepticisme, il y a ceux qui ne s’engagent pas, il y a ce ’ni-ni’ qui, je crois, est une faute morale de la part de Jean-Luc Mélenchon", a-t-il poursuivi sur Europe1.
Manuel Valls qui a appelé à voter pour Emmanuel Macron a affirmé que face à la montée du FN, il n’est plus question de s’interroger, mais de s’engager. "On ne négocie pas quand il s’agit de l’essentiel, c’est-à-dire des valeurs de la France, de la République", estime l’ancien Premier ministre. Ce dernier a d’ailleurs déclaré qu’il ne comprenait pas une position qui consiste à ne pas prendre position. "Connaissant les combats de Jean-Luc Mélenchon, je ne comprends pas qu’il ne s’engage pas davantage", a-t-il insisté.
Pour l’ancien locataire de Matignon, Jean-Luc Mélenchon est sans doute prisonnier du discours qu’il tenait pendant plusieurs mois sur le dégagisme. Manuel Valls s’est enfin défendu d’avoir pris des responsabilités qui lui ont coûté cher.
Valls sur Mélenchon : "Je ne comprends pas qu... par Europe1fr