Vidéo – Une dame de 93 ans exige que des militants FN quittent un hommage aux déportés

La dame de 93 ans est une ancienne déportée

Cette expulsion des militants FN a eu lieu à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, lors d’une cérémonie d’hommage aux déportés dimanche 30 avril dernier rapporte 20 minutes. Une ex-résistante âgée de 93 ans a exigé que les deux hommes quittent les lieux.

Elle s’appelle Christiane Cabalé et elle est une ancienne déportée de Ravensbrück. Elle a alors pris le micro et a déclaré : "Je ne ferai pas de discours mais juste dire que la présence du Front national, ici, est une honte et une insulte à nos amis disparus. Je vous demande de sortir."

Christiane Cabalé, déportée à Ravensbrück : la présence du FN aux cérémonies du souvenir de la déportation "est une insulte" #SaintNazaire pic.twitter.com/gTv9BNES3K

— Laurianne Deniaud (@ldeniaud) 30 avril 2017

Interrogée par franceinfo, Christiane Cabalé a fourni plus d’explications en annonçant : "J’ai demandé le micro pour dire deux mots, a expliqué plus tard à. Au départ, je voulais remercier tous les amis qui étaient venus et puis d’un seul coup, la colère m’est montée à la tête. Je leur ai demandé de s’en aller. Ils n’ont pas leur place dans une cérémonie sur la déportation, alors qu’ils crient partout que ça n’a pas existé."

Réaction d’un des militants FN

L’un des militants FN expulsés de la cérémonie d’hommage aux déportés est le conseiller municipal frontiste, Gauthier Bouchet. Sur son compte Twitter, il a donné son avis sur ce qui s’est passé en déclarant à franceinfo : "Par dignité, je n’ai pas voulu lui faire de la peine et nous sommes partis." Il a aussi ajouté être victime "de l’hostilité, des invectives, des insultes."

Sur son compte Twitter, Gauthier Bouchet, candidat FN aux prochaines législatives a annoncé : "Que l’on s’y fasse, je reviendrai." Madame Cabalé quant à elle, y a répondu : "Je ne sais pas si je serai là l’année prochaine, confie-t-elle à franceinfo. Mais si je suis là, même en fauteuil roulant, j’irai leur demander de s’en aller."

Aucune envie de faire de peine à une déportée. Je suis donc parti à sa demande (après 30 minutes). Mais que l’on s’y fasse : je reviendrais. pic.twitter.com/rkSVP1u6mA

— Gauthier Bouchet (@GauthierBouchet) 30 avril 2017

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