SIPA
Robert Bourgi, le généreux "ami" de François Fillon qui lui a offert deux costumes chics Arnys, est sorti de son silence. D’après lui, des pressions du camp du candidat de droite pour l’élection présidentielle l’ont obligé à se taire par rapport à cette affaire.
D’après les révélations polémiques du Journal de Dimanche, Robert Bourgi avait offert deux costumes Arnys à François Fillon pour la somme de 13 000 euros. Un "cadeau" coûteux que le candidat de droite à l’élection présidentielle a finalement rendu, après avoir expliqué qu’il n’avait rien à se reprocher. De son côté, le généreux "ami" de François Fillon est sorti de son silence par rapport à cette même affaire. Dans un entretien à Mediapart, Robert Bourgi explique la raison pour laquelle il a nié dans un premier temps être l’auteur de ces cadeaux.
À LIRE AUSSI : Penelope Fillon aurait été rémunérée par son mari dès 1982
RETROUVEZ ÉGALEMENT LES RÉSULTATS DU SCRUTIN PRÉSIDENTIEL
L’avocat assure donc avoir reçu des "pressions politiques", ce qui l’a poussé à mentir. Selon Robert Bourgi, François Fillon et son équipe l’auraient intimidé à plusieurs reprises pour qu’il se taise par rapport à cette affaire de costumes de luxe. "Pendant six jours, du samedi ayant précédé les révélations du Journal du Dimanche au vendredi suivant, François Fillon et sa très grande papesse de la communication, Anne Méaux, ont souhaité que je ne dise rien concernant l’identité de la personne qui a offert les costumes : moi", raconte-t-il.
Robert Bourgi assure avoir cédé à la pression de François Fillon et de son camp pendant près d’une semaine. Le candidat de la droite à l’élection présidentielle aurait argumenté sur la "solidarité gaulliste" de l’avocat. "Ils m’ont dit : ’Tu sais, c’est la Françafrique, on va penser que...’"."Mais qu’est-ce que la Françafrique a à voir avec cela ?", reprend aussitôt l’avocat. Finalement, le vendredi 17 mars 2017, Robert Bourgi avoue être celui qui a offert ces costumes Arnys à François Fillon afin de le féliciter "pour sa victoire à la primaire de la droite". Il a notamment insisté sur le fait que l’ancien Premier ministre ne lui avait rien demandé.
Source : BFMTV, Journal du Dimanche, Mediapart