Le parquet de Lille a ouvert une enquête préliminaire sur les soupçons d’emplois fictifs du groupe Front National au sein du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Marine Le Pen était présidente de la section concernée à l’époque.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Lille sur les actions du groupe d’élus du Front National au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Les faits sur lesquels portent les soupçons remontent à la période de 2010 à 2015. Selon LCI, l’information a été confirmée à l’AFP par une source proche de l’enquête.
Marine Le Pen était présidente du groupe en question à l’époque, rappelle Le Monde. Le Canard Enchaîné révèle que des enquêteurs soupçonnent le Front national d’avoir rémunéré des collaborateurs avec des fonds publics. Ces personnes auraient travaillé au service du parti pour préparer l’élection présidentielle de 2012.
Le Canard Enchaîné - qui a notamment fait plusieurs révélations sur François Fillon ou Emmanuel Macron - explique que la Justice soupçonnerait notamment l’homme qui est aujourd’hui le directeur de la campagne présidentielle de Marine Le Pen d’avoir été à l’époque rémunéré par le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. David Rachline était à ce même moment conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et conseiller municipal de Fréjus dans le Var.
L’hebdomadaire ajoute que l’enquête vise aussi à vérifier si Marine Le Pen a utilisé d’autres moyens d’élus régionaux - comme des photocopieuses - pour sa campagne électorale de 2012.
Des soupçons d’emplois fictifs ont mené les magistrats parisiens à enquêter sur les actions du Front national au Parlement européen.
Deux assistants parlementaires du parti ont été mis en examen dans le cadre de cette enquête. Marine Le Pen refuse de répondre aux convocations des juges pendant que la campagne présidentielle est toujours en cours.