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A un mois et demi de la fin de son mandat, le chef de l’Etat François Hollande s’est lancé dans les confidences mardi soir dans les jardins de la résidence de France à Kuala Lumpur.
Après cinq ans marqués par de nombreux attentats terroristes et des défis socio-économiques, le président de la République François Hollande quittera bientôt l’Elysée. Dans une interview accordée aux journalistes dans les jardins de la résidence de France, mardi soir à Kuala Lumpur, il a confié ne pas avoir peur du vide. A l’heure actuelle, le chef de l’Etat n’a pas encore de plan ni de retraite pour l’après présidence. Il a toutefois le projet de faire "autre chose" qui dépend "surtout du pays et de ce qu’il y a comme possibilité de faire de la vie politique. "Je ne sais pas ce que je vais faire" mais "je sais ce que je ne vais pas faire", a confié le locataire de l’Elysée sur le récit du Huffington Post. Mais il est certain, comme il l’a déjà souligné la veille à Singapour qu’il ne se lancerait pas dans les affaires en référence à son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
Après l’Elysée, François Hollande se consacrera dans la lecture, le voyage et l’écoute de ses compatriotes. Il envisage d’être pleinement lui-même, libéré des "obligations" attachées à la fonction présidentielle. En dépit de ces cinq années difficiles, le chef de l’Etat se dit très heureux d’avoir été président même si ça a été une période très dure. Il est d’ailleurs revenu sur ce quinquennat en citant Jean-Yves Le Drian comme l’"ami" fidèle, le "meilleur ministre de la défense depuis très longtemps". Le président de la République a également évoqué ses sentiments mêlés entre fierté, bonheur dans certaines circonstances et tristesse face aux épreuves comme la crise de la zone euro, le chômage, les guerres et les attentats. "Le temps des présidents est un temps difficile, partout, et va l’être encore parce que le monde est difficile et sera encore plus dur", a-t-il indiqué.
François Hollande s’est ensuite projeté sur l’avenir en pensant à son successeur. "Si c’est un ancien ministre de ce gouvernement, c’est différent, une autre phase, mais ce n’est pas la même chose que d’avoir un ancien opposant", a-t-il déclaré sans citer un nom. A trois semaines du premier tour de la présidentielle, il affiche surtout sa volonté d’empêcher la victoire du "populisme", du "nationalisme" et de "l’extrémisme", bref du FN.
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