D’après le premier secrétaire du PS, le prochain président de la République va avoir du mal à rassembler. Jean-Christophe Cambadélis évoque l’ère du compromis.
L’élection présidentielle prévue se tenir dans 39 jours ne se fait décidément pas sous le signe de l’unité et ce n’est pas Jean-Christophe Cambadélis, qui va dire le contraire. Dans une interview accordée au point, le premier secrétaire du PS revient sur les différents rebondissements et autres revirements de décision qui ont eu lieu lors de cette campagne. D’après lui, le cas Emmanuel Macron a été un véritable coup de massue pour la cohésion socialiste, mais également une occasion de voir jusqu’où le parti peut se rallier.
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"Le Parti socialiste a décidé en convention nationale à l’unanimité de soutenir le vainqueur de la primaire. C’est de bonne politique, car une présidentielle n’est pas un pronostic, mais un choix", rappelle Jean-Christophe Cambadélis. Dans la foulée, ce dernier déclare comprendre la légitimité de la position de Manuel Valls, tant que l’ancien Premier ministre ne se rallie pas à Emmanuel Macron.
Jean-Christophe Cambadélis déplore également la décomposition politique qui existe actuellement avec l’ascension de candidats de l’élection présidentielle qui ne se disent ni de droite ni de gauche. Pour lui, ce manque de clarté dans les positions ne va pas permettre de constituer une grande majorité. "Manifestement, le prochain président de la République va être élu par défaut puisqu’il sera élu, au second tour, dans le "tout sauf le Front national", estime le premier secrétaire PS.
Cette élection présidentielle, pour faire barrage, n’est pas un programme des plus idéals, selon Jean-Christophe Cambadélis. "À cette étape, nul ne sait s’il aura une majorité parlementaire. Le fait que le Front national ordonne toutes les réflexions politiques, en positif comme en négatif, n’est pas sain pour notre pays", met en garde le premier secrétaire PS.
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