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Le président de la République a réagi à l’initiative de François Fillon d’organiser une manifestation de soutien au Trocadéro dimanche. "Il ne peut pas y avoir de manifestation qui mette en cause la justice", a-t-il déclaré.
Des cadres fillonistes appellent les sympathisants du candidat Les Républicains à l’élection présidentielle à un rassemblement de soutien, dimanche au Trocadéro. Protestation contre le "coup d’Etat des juges" ou "soutien au projet" de François Fillon ? L’ambiguïté du mot d’ordre crée le malaise. De suite François Hollande réagit et avertit qu’une manifestation anti-justice ne peut y avoir lieu.
Ce rassemblement de soutien à François Fillon est vu d’un mauvais œil par François Hollande. Il s’est exprimé en marge d’un déplacement en Corse. "Il y a un débat électoral, il doit se poursuivre pour l’élection présidentielle, mais il n’autorise pas tout", a souligné le chef de l’État. "J’appelle maintenant à la responsabilité parce que ce n’est plus acceptable. Il faut que ce candidat prenne sa responsabilité", a-t-il clamé. Il a en outre dénoncé un rassemblement qui met en cause "les instructions, la justice ou le travail de la police dans les cadres des enquêtes". François Hollande a également montré son incompréhension face à ceux qui veulent mettre en cause "la vie démocratique" du pays. "Je déplore profondément cette interpellation par la rue de notre démocratie fondée sur la séparation des pouvoirs", a-t-il insisté.
Prochainement mis en examen dans l’affaire des emplois fictifs présumés de Péneloppe Fillon et lâché par plusieurs cadres des Républicains, François Fillon en appelle désormais au "peuple de droite". Selon l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, son bras droit, Patrick Stefanini, a déposé une demande en préfecture pour une manifestation. Contactée par Le Parisien, la préfecture de police de Paris confirme qu’une déclaration de manifestation publique a bien été adressée à ses services. Ces derniers sont "en train de l’étudier" en concertation avec les organisateurs.