A la suite de la polémique sur les emplois fictifs qu’aurait exercés l’épouse de François Fillon, le candidat à la primaire de la gauche Benoît Hamon se veut transparent sur ce sujet : "Je n’ai pas fait travailler ma famille", a-t-il assuré.
Benoît Hamon, avec Manuel Valls, lors de l’ultime débat avant le second tour de la primaire de la gauche, avait déjà évoqué le sujet. Ils ont tous deux jugé nécessaire d’interdire l’emploi par un parlementaire d’un parent proche. Vendredi sur RTL, l’ancien ministre renchérit en soulignant qu’aucun membre de sa famille n’a travaillé pour lui.
Faut-il interdire l’emploi d’un proche pour un parlementaire ? Benoît Hamon a répondu favorablement à cette question. Selon lui, face à la défense de François Fillon sur cette affaire, "il appartient aux Français de juger s’il est convaincant et à la justice de décider". L’élu des Yvelines estime en outre "qu’il faudra construire une frontière étanche dans le droit des parlementaires à embaucher un conjoint ou un membre de leur famille". Ces genres de pratiques devront être interdites, martèle-t-il.
Pour le camp Fillon cette "boule puante" proviendrait certainement de la gauche pour favoriser le futur candidat issu de la primaire. Mais Benoît Hamon rétorque : "Elle ne vient pas de moi en tout cas". "Des boules puantes il y en a toujours eu. Maintenant j’attends que François Fillon dise sa vérité … Puisqu’il a choisi l’exemplarité", a-t-il poursuivi. Pour sa part, Benoît Hamon souligne qu’aujourd’hui c’est à François Fillon de s’expliquer tout en assurant que jamais les médias ne pourront l’attaquer sur ce genre d’affaire. "J’ai trois collaborateurs, mais je n’ai pas fait travailler ma famille", a-t-il précisé. Des collaborateurs dont la rémunération la plus élevée est "un peu en-dessous de 3 000 euros", a-t-il confié.
Le favori de la primaire à gauche reste confiant sur ses chances de gagner dimanche. En meeting jeudi soir à Montreuil, il a réaffirmé son engagement pour la laïcité et s’est projeté dans l’élection présidentielle.