C’est par médias interposés que les deux finalistes de la primaire PS se sont écharpés en se traitant de (presque) tous les noms. Une rivalité qui montre d’ores et déjà à quel point Benoît Hamon et Manuel Valls ne se feront pas de cadeau.
Benoît Hamon vs Manuel Valls, c’est le résultat du premier tour de la primaire PS. Les deux finalistes vont donc devoir se départager qui sera le représentant de la gauche pour les élections présidentielles françaises. L’ex-ministre de l’Éducation nationale (36 %) et l’ancien Premier ministre (31 %) mènent dans ce sens une campagne effrénée pour pouvoir gagner le maximum de voix. Et comme dans toute campagne entre rivaux, les piques sont immanquablement de la partie.
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Dès la soirée du dimanche 22 janvier, Manuel Valls a ouvert les hostilités en accusant Benoît Hamon de représenter une "défaite assurée" à l’élection présidentielle. Une pique qui s’est poursuivie sur Franceinfo ce mardi 24 janvier. Toujours d’après l’ancien Premier ministre, le programme de l’ex-ministre de l’Éducation nationale, notamment concernant le revenu universel, est irréaliste. "Quand on propose 350 milliards d’euros même à l’horizon d’un quinquennat, c’est irréaliste", a affirmé Manuel Valls, rapporté par le site d’informations Capital. Et d’ajouter, "quand on bâtit le succès de sa campagne sur cette idée-là, alors on est en effet un marchand de sable, un marchand d’illusions, parce que ça va créer des désillusions".
Il n’a pas fallu longtemps à Benoît Hamon pour apporter son opinion sur l’outsider de la gauche alias Manuel Valls. Sur Europe 1, le favori de la primaire PS a estimé que c’était "assez irresponsable de la part d’un ancien Premier ministre de parler comme il le fait". D’après Benoît Hamon, l’ancien chef du gouvernement n’a pas d’idées bien nouvelles et la situation en France restera au même point, car " ça n’a pas marché jusqu’ici". "Je mets sur la table des propositions nouvelles (…) plutôt que de procéder par ce qui relève davantage de la paresse intellectuelle que de la volonté de faire vivre le débat démocratique", a poursuivi le député des Yvelines.
Autre point de désaccord entre les deux finalistes de la primaire PS, il y a la question de la laïcité. Manuel Valls accuse en effet Benoît Hamon d’"ambiguïtés" par rapport au sujet. "La laïcité est là pour protéger, pour permettre à ceux qui croient comme ceux qui ne croient pas de vivre ensemble. Il ne peut pas y avoir le moindre compromis avec le communautarisme", précise l’ancien Premier ministre. Au micro de RFI pourtant, Benoît Hamon fait état d’une tentative de "procès" à son encontre. "On me fait le procès de quoi ? D’être élu de banlieue, d’être confronté à la réalité de ce communautarisme que je combats, autrement que par des mots. Ce n’est pas moi qui ai une version dévoyée de la laïcité", s’est défendu l’ex-ministre de l’Education nationale.
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