Comme ses prédécesseurs, le président de la République François Hollande reçoit de somptueux cadeaux venus du monde entier. Ils sont entreposés dans une salle du Palais de l’Alma, dans le 7e arrondissement de Paris.
Le Palais de l’Alma, dans le 7e arrondissement de Paris, se trouve quai de Branly, rappelle Europe 1 qui a pu y accéder pour faire un inventaire sommaire des cadeaux reçus par le président de la République François Hollande. Il s’agit d’un local de 300 mètres carrés où atterrissent des milliers de cadeaux venus des quatre coins du monde. Plus précisément, le locataire de l’Élysée a reçu, à diverses occasions, 3 548 présents. La moyenne hebdomadaire est de 30.
Dans cet entrepôt sont notamment gardées des centaines de statuettes, comme un baobab en bronze offert par l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. Une vingtaine de tapis asiatiques, une grande poupée du Mexique, ou encore des portraits de François Hollande s’y trouvent également, à côté d’armes de collection et de poignards et des pierres précieuses.
Il n’est pas possible d’évaluer le prix exact de ces objets reçus par François Hollande, mais certains valent une petite fortune. Mais le chef de l’État reçoit également des cadeaux symboliques comme des ballons de football, des guitares ou des chaussures. On se souvient évidemment de la chapka beige offerte par le président kazakh Nursultan Nazarbayev.
François Hollande, qui a prononcé de nombreux discours sous la pluie, a également reçu en cadeau de nombreux parapluies. "Gouverner c’est pleuvoir", a-t-il commenté avec humour. Dans le Palais de l’Alma, on trouve également une étagère qui porte l’inscription : "Cadeaux Madame". Elle renferme les biens destinés à l’ancienne première dame, Valérie Trierweiler. On y trouve notamment un coffre d’un bois rare et des figurines.
Ces cadeaux officiels, qui sont remis lors d’une cérémonie ou pendant un déplacement à l’étranger de François Hollande, sont la propriété de l’État. "Ils appartiennent à tous les Français, en quelque sorte", explique Laurent Beltier, gardien des lieux depuis vingt ans. Ainsi, lorsque le président de la République quittera l’Élysée, il ne les gardera pas, mais en choisira la destination. Deux possibilités s’offrent à lui : soit il les lègue au mobilier national pour décorer et meubler les ministères et les préfectures, ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy, soit il crée un musée pour les exposer.
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