L’ancien ministre de l’Education Vincent Peillon a annoncé sa candidature à la primaire dimanche 11 décembre. En se posant en défenseur du président de la République François Hollande, il se veut rassembleur au sein du Parti socialiste.
C’est sur France 2 que l’ancien ministre de l’Éducation de 2012 à 2014 Vincent Peillon a annoncé officiellement sa candidature à la primaire à gauche, après l’avoir sous-entendu il y a quelques jours. Pour lui, la primaire est une"machine à fabrique de l’unité". Il se dit donc "candidat du rassemblement" au sein du Parti socialiste, mais vient pourtant de rejoindre la longue liste de candidats frondeurs, dont Benoît Hamon et Arnaud Montebourg pour le scrutin dont le premier tour se tiendra le 22 janvier et le second le 29.
L’ancien Premier ministre Manuel Valls, également candidat à la primaire à droite, avait eu cette phrase presque affective à l’endroit de Vincent Peillon : "C’est un garçon intellectuel qui réfléchit aux problèmes de la France". L’intéressé, qui n’est pas favori, tente de mettre en avant son originalité : la défense du bilan du président de la République François Hollande qu’il promet de faire redécouvrir "malgré les erreurs commises". Il a ainsi indiqué pouvoir travailler avec Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
La candidature de Vincent Peillon à la primaire à gauche est tombée comme une surprise. Mais son positionnement au centre du Parti socialiste a visiblement suscité une sorte de soulagement chez nombre de responsables, surtout chez ceux qui ne souhaitaient pas devoir choisir entre un social libéral comme Manuel Valls et des frondeurs hostiles à la politique menée par François Hollande durant son quinquennat.
Vincent Peillon est notamment soutenu par des parlementaires socialistes comme Patrick Mennicci, Patrick Bloche ou encore Eduardo Rihan Cyper, ainsi que la maire de Paris Anne Hidalgo. En revanche, les partisans de Manuel Valls ont ironisé sur cette annonce, évoquant une "mauvaise plaisanterie" liée à "l’amertume", un "concours Lépine de celui qui se dit “ça y est, je me lève ce matin et je suis candidat”".
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