Le député écologiste Denis Baupin a annoncé ce jeudi son renoncement aux législatives de 2017. Il a réitéré son "innocence", mais dénonce toutefois des "accusations ignobles."
L’affaire a éclaté au mois de mai. Le député écologiste Denis Baupin alors vice-président de l’Assemblée nationale a été accusé de harcèlement et agressions sexuelles par plusieurs femmes. Sept mois après ce scandale, l’élu a annoncé ce jeudi 8 décembre qu’il renonçait à sa candidature aux législatives de 2017 sans pour autant abandonner la politique. L’époux de la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse a une nouvelle fois affirmé son "innocence" tout en dénonçant des "accusations ignobles".
Denis Baupin ne s’est pas présenté à l’Assemblée depuis le printemps. Cependant, il a souligné dans une lettre transmise à l’AFP qu’il allait achever son mandat. "Je vais achever le mandat pour lequel j’ai été élu, au service des électeurs et électrices de ma circonscription auxquels j’expliquerai mes choix, et je verrai ultérieurement comment être le plus utile", a écrit le député de la 10e circonscription de Paris. Mis en cause pour des faits sans preuve et sans respect de la présomption d’innocence, il a maintenu les mêmes propos. "Je l’ai dit et répété depuis le premier jour, je suis innocent", a-t-il déclaré. Le dépité écologiste a assuré n’avoir "exercé ni violence physique, ni morale, ni harcèlement, ni contrainte, ni menace, rien qui justifie le lynchage", dont il a "été l’objet".
Ce dossier de Denis Baupin a relancé les débats sur le sexisme en politique. Toutefois, l’élu a déclaré sur le récit de 20 Minutes qu’il attendra avec "sérénité" les conclusions de l’enquête ouverte à son encontre. Alors que le député attend une décision rapide du parquet, un collectif de collaboratrices parlementaires a lancé le site Chaircollaboratrice.com pour recueillir les témoignages et les informations.