Jean-Frédéric Poisson a tenu des propos jugés antisémites lorsqu’il a émis son avis sur la course à la présidentielle aux États-Unis. Ses adversaires politiques n’ont pas manqué l’occasion pour le dénoncer. C’est le cas de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Lors d’une interview concernant l’élection présidentielle américaine, Jean-Frédéric Poisson a déclaré que "la proximité de Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France". Ces propos ont été jugés antisémites par de nombreux politiques et institutions. Nathalie Kosciusko-Morizet va saisir la Haute Autorité de la primaire pour dénoncer un de ses concurrents à la primaire Les Républicains. "Thèses complotistes. Antisémitisme. Je saisis demain la Haute Autorité de la primaire", a tweeté Nathalie Kosciusko-Morizet ce vendredi 21 octobre.
D’autres politiques et organisations ont par ailleurs critiqué les propos de Jean-Frédéric Poisson. C’est le cas entre autres de Bruno Le Maire, un autre candidat à la primaire de la droite et du centre. "Il y a dans notre pays des actes antisémites qui vont jusqu’à l’assassinat et je ne comprends pas qu’on puisse tenir de tels propos. Je le condamne et ce sera aux électeurs de juger", a commenté Bruno Le Maire jeudi dans la soirée sur le plateau de l’Emission Politique sur France 2.
Pour sa part, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a également émis son avis sur le sujet. Il a demandé à "la Haute Autorité de la primaire de la droite et du centre une condamnation ferme des propos" de Poisson, rapporte le site de 20 Minutes. Francis Kalifat, le président de la Crif a ajouté que Jean-Frédéric Poisson "se place en dehors du cadre de la primaire et s’installe aux côtés d’un Alain Soral ou d’un Dieudonné, dont il épouse les thèses".
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