Alors que les magistrats pointent du doigt les propos critiques du président de la République française François Hollande, le ministre de la Justice n’a pas manqué de réagir.
Devant toute l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a assuré ce jeudi 13 octobre que François Hollande n’avait jamais eu "un mot", "un acte", contre l’indépendance de la justice depuis 2012. Cette défense est intervenue alors que Georges Fenech, député LR, avait interpellé le ministre sur les propos critiques du président concernant les magistrats et rapportés dans un livre. "M. le député, donnez-moi un mot, un mot public du président de la République depuis 2012, dans lequel il aurait ne serait-ce que fait un commentaire sur une décision de justice. Pas un mot, encore moins une insulte, pas un acte, pas une demande d’intervention pour interférer dans une procédure, pas un jugement porté publiquement à l’occasion d’une émission télévisée sur tel ou tel magistrat", a lancé le garde des Sceaux.
L’ancien magistrat partisan des Républicains avait en effet considéré comme une "offense terrible" les propos de François Hollande à l’encontre des magistrats. D’après lui, il s’agissait d’"une atteinte insupportable à l’indépendance de la justice et sa dignité". Dans sa défense, Jean-Jacques Urvoas a maintenu que le chef de l’État n’avait pas eu "un jugement porté publiquement à l’occasion d’une émission télévisée sur tel ou tel magistrat". Le garde des Sceaux, applaudi par les élus de gauche, avait rappelé que le président de la République française est le seul à avoir respecté l’autorité de l’indépendance judiciaire. "Donc, ce que vous avez dit n’est pas corroboré par les faits et par les actes posés par le président de la République", a insisté M. Urvoas, rapporté par le Figaro.
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