Le président de la République François Hollande a présenté soixante engagements lors de la campagne de la présidentielle de 2012. Il se dit prêt à passer à l’évaluation de chacun de ces soixante points.
Le quinquennat du président de la République François Hollande en est à sa dernière année. L’homme se dit prêt à défendre son bilan dans une interview à paraître demain dans L’Obs. Ce bilan pourrait être un prélude à sa candidature à sa propre succession à l’Élysée. Les Français "vont pouvoir comparer non pas ce que j’ai fait à l’aune de ce que j’avais promis, même si je suis prêt à l’inventaire sur mes soixante engagements", mais "ce que j’ai fait dans le contexte que chacun connaît avec ce que proposent ceux qui prétendent nous remplacer", déclare le chef de l’État.
François Hollande reconnaît sans détour avoir proposé d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution pour les auteurs d’actes de terrorisme. Il soutient mesurer "le trouble que cette initiative a pu créer" et reconnaît que "ce n’est pas une bonne méthode, puisque les terroristes veulent mourir et que la déchéance de nationalité n’a aucune valeur dissuasive". Il regrette également que la question ait divisé la gauche.
François Hollande assure avoir mené une politique de gauche, évoquant les 60 000 postes créés dans l’éducation nationale, la réduction des inégalités fiscales ou encore les "avancées sociales" de son passage à l’Élysée. À l’endroit de ses ministres qui envisagent de se présenter à la présidentielle de 2017, il regrette leur départ du gouvernement alors qu’ils avaient "l’opportunité de pouvoir changer la France". "C’est une forme d’oubli de ce qu’est le sens de la vie politique", insiste-t-il