Nicolas Sarkozy a de nouveau donné sa définition de l’assimilation des étrangers dans la République. Le candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017 a sorti une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux.
Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle de 2017, a voulu faire le buzz et a plutôt réussi, observe l’Obs. Sa dernière petite phrase sortie lors d’un meeting à Franconville, dans le Val d’Oise, fait polémique sur les réseaux sociaux. "Dès que l’on devient français, nos ancêtres sont gaulois", a-t-il dit.
Parmi les réactions politiques, celle d’Alain Juppé, également candidat de la primaire de la droite pour la présidentielle de 207, est laconique : "Je souris, je souris. Je souris un peu", a-t-il déclaré lors d’une interview sur France Info. De son côté, après un tweet sur Astérix, la ministre du Travail Myriam El Khomri s’est dite "choquée" des propos de Nicolas Sarkozy, déclarant qu’elle avait "le sentiment d’entendre le porte-parole de Marine Le Pen".
La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a tenu à faire un cours d’histoire et de géographie à Nicolas Sarkozy : "Depuis la IIIème République, on sait que ça n’est pas un roman que l’on doit raconter aux enfants, c’est l’histoire véridique telle qu’elle est. Faut-il faire un cours d’histoire à monsieur Sarkozy qui visiblement en a besoin ? Oui, il y a parmi nos ancêtres des Gaulois, il y a aussi des Romains, des Normands, des Celtes, des Burgondes", a-t-elle rappelé, assez agacée. "Et puis, au cas où il l’aurait oublié, avec le temps la France a annexé d’autres territoires. Les Niçois nous ont rejoints, les Corses, les Francs-Comtois, la Guadeloupe, la Martinique et puis après aussi des Arabes, des Italiens, des Espagnols, c’est ça la France ... ", a enfin déclaré la minsitre.
Najat Vallaud-Belkacem : "faut-il faire un cours... par ITELE
Enfin, avec humour, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a fouillé dans ses archives de 1987 et a retrouvé une allocution de François Mitterrand à La Sorbonne à l’occasion d’un colloque sur "La France et la pluralité des cultures".
Nicolas Sarkozy préfère l’assimilation à l’intégration
Au-delà de propos volontairement polémiques, Nicolas Sarkozy a défendu l’assimilation, plutôt que l’intégration. "Si l’on veut devenir français, on parle français, on épouse son histoire, on vit comme un Français et on ne cherche pas à changer le mode de vie qui est le nôtre depuis tant d’années", a-t-il expliqué. "Nous ne nous contenterons plus d’une intégration qui ne marche plus, nous exigerons l’assimilation. Quelle que soit la nationalité de vos parents, jeunes Français, à un moment où vous devenez Français, vos ancêtres, ce sont les Gaulois et c’est Vercingétorix", a ajouté Nicolas Sarkozy.