À l’approche de l’élection présidentielle de 2017, le débat sur les primaires refait surface. Mais il existe deux types de primaires, ouvertes et fermées, et elles peuvent être organisées soit par les partis politiques eux-mêmes ou relever d’une législation spécifique.
Une élection primaire sert à faire ressortir la désignation d’un candidat d’un parti politique à une élection. Lors des primaires fermées ou internes, seuls les adhérents du parti sont appelés à voter. Dans les primaires ouvertes, l’ensemble des citoyens peut participer au scrutin. En France, les primaires sont organisées par les partis, contrairement à l’Allemagne et aux États-Unis. Le débat sur les primaires refont surface en perspective de l’élection présidentielle de 2017.
En France, le PS a organisé ses primaires en 1994 et 2006. Lors de la présidentielle de 2012, le parti a permis aux sympathisants de s’engager facilement pour pouvoir voter à cette élection interne. En 2007, l’UMP a également eu recours à des primaires pour la désignation de Nicolas Sarkozy.
Aux États-Unis, les élections primaires se sont imposées depuis des décennies. Leurs partisans avancent qu’il s’agit d’un moyen pour que les électeurs soient plus directement associés aux prises de décision. Les primaires sont ainsi la règle pour la désignation de presque tous les candidats à tous les niveaux de gouvernement. Il est généralement obligatoire d’être désigné lors de la primaire d’un parti pour se présenter sous l’étiquette de ce parti lors de l’élection générale.
En Amérique latine, les élections primaires se sont développées dans les années 1990. C’est le cas notamment en Argentine, au Mexique, en Uruguay, au Paraguay et au Costa Rica. Ailleurs dans le monde, le parti Pasok a organisé une primaire ouverte en Grèce en 2007, le Parti libéral en 2013 au Canada et le Parti travailliste en 2015 au Royaume-Uni.