Le président de la République François Hollande a salué aujourd’hui la mémoire de Michel Rocard qu’il a qualifié de "grande et belle figure de la République" et de "une personnalité lumineuse" qui a marqué "plusieurs générations successives".
La cérémonie d’hommage national à Michel Rocard, ex-Premier ministre socialiste, décédé samedi dernier, eut lieu ce matin aux Invalides, rappelle Le Figaro qui rapporte l’essentiel du discours du président de la République François Hollande. L’homme était "une grande et belle figure de la République, une personnalité lumineuse qui par ses combats a marqué de son empreinte plusieurs générations successives", a-t-il souligné.
François Hollande a salué un chef de gouvernement qui a su mener "des réformes audacieuses", un "intellectuel brillant" et "un citoyen émerveillé du monde qui ne concevait son action qu’à l’échelle de la planète". Pour le chef de l’État, Michel Rocard était un homme de "compromis" et de "dialogue" qui n’a toutefois "pas hésité à recourir" au 49-3, tant décrié actuellement, "pour lever les blocages".
Pour Michel Rocard, le dialogue était "la meilleure manière de réformer, mais pour lever les blocages, il n’a pas hésité à recourir aux procédures prévues par la Constitution. Et à 28 reprises, il a dû engager la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter des textes essentiels", comme la loi de programmation militaire, l’ouverture du capital de Renault et la création de la CSG, a déclaré François Hollande.
Il s’agit d’une allusion directe aux critiques d’une partie de la gauche contre l’utilisation de l’article 49-3 pour faire adopter le projet de Loi travail à l’Assemblée. "Il a ainsi doté la Sécurité sociale d’une ressource dynamique et universelle", a ajouté François Hollande.