Avec plus de 80% d’opinions défavorables, le président de la République François Hollande ne sera pas un candidat de choix pour l’élection présidentielle de 2017. Des personnalités socialistes se démarquent par leur ambition de lui succéder.
Le président de la République François Hollande fait face à l’ambition croissante de ses opposants au sein de son propre parti, fait valoir le site metronews.fr. En effet, avec le tollé provoqué par la loi Travail, il est présenté comme usé, et son bilan n’est pas reluisant. La loi Travail est passée à deux voix d’une motion de censure de gauche et les améliorations économiques sont encore faibles.
Arnaud Montebourg, l’ex-ministre de l’Économie qui avait quitté le gouvernement en septembre 2014, veut marquer son retour en succédant à François Hollande. Cet opposant déclaré de Manuel Valls critique ouvertement la politique du gouvernement et a promis de "prendre ses responsabilités" le moment venu.
Benoît Hamon, ancien ministre, figure aussi parmi les leaders socialistes de l’opposition à la loi Travail. Il a levé la voix ces derniers jours contre l’usage du 49.3 pour faire passer la loi. Partisan d’une primaire à gauche, il avait indiqué qu’il serait "probablement candidat" à la succession de François Hollande.
Considérée par beaucoup à gauche comme la plus sérieuse alternative à François Hollande, Martine Aubry multiplie depuis le début de l’année les violentes attaques contre le bilan du gouvernement de Manuel Valls, sans pour autant annoncer de candidature. Elle tente de jouer la conciliation, fixant comme priorité pour l’élection présidentielle de 2017 l’unité de la gauche.
Le Premier ministre Manuel Valls a mis tout son poids pour faire passer la loi Travail. Il assume logiquement l’intégralité du bilan de François Hollande. "Le chef du gouvernement est au service d’une nouvelle candidature de l’actuel président socialiste", a-t-il affirmé à plusieurs reprises depuis avril. Dans le cas où le président de la République s’avérait incapable de se présenter comme candidat à l’élection présidentielle de 2017, il pourrait se présenter à sa place, selon certains de ses proches.