Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis s’est largement étendu sur la prochaine élection présidentielle et la position de son camp. "Rien n’est joué. Nous n’avons pas à rougir de notre bilan", assure-t-il tout en invitant les socialistes à "arrêter de pleurer" et de "lancer la contre-offensive".
Le premier secrétaire du Parti socialiste reste fidèle au président de la République. Il l’a encore prouvé en défendant ce dernier contre les attaques répétées dont il est la cible. "Le pays ne veut ni de libéralisme radical ni de l’extrême droite. François Hollande est au centre du renouveau français en protégeant les Français et en modernisant la France", clame-t-il dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.
Selon Jean-Christophe Cambadélis "la seule ligne praticable, c’est la sienne : celle d’un réformisme juste". Aussi, il appelle les socialistes "à se retrousser les manches et, pour commencer, à arrêter de pleurer". Il explique que "c’est le moment de la contre-offensive face au socialistes bashing et au Hollande bashing totalement irrationnel".
C’est également le moment de "faire comprendre ce qu’a été réellement l’action du gouvernement depuis 2012". Jean-Christophe Cambadélis n’hésite pas à citer les succès du gouvernement : "Le chômage, c’est la plus grande des difficultés, mais admettons quand même que les autres indicateurs sont bons ou meilleurs. Aujourd’hui, les entreprises ont retrouvé leurs marges. On recrute à l’école, dans la police. La Sécurité sociale revient à l’équilibre avec de nouveaux droits".
Quant à Emmanuel Macron, omniprésent dans les médias cette semaine, "soit il élargit la majorité présidentielle en s’adressant à des gens qui ne nous écoutent pas, et à ce moment-là, il fait sa part de travail, soit il veut se substituer à la gauche. Mais on ne peut pas le faire dans le ni-ni. Cette ligne qu’il prétend porter ne permet pas de rassembler", estime-t-il.
Et pour 2017, François Hollande pourra-t-il encore gagner ? "Rien n’est joué. Nous n’avons pas à rougir de notre bilan quand on se rappelle de ce que Sarkozy-Fillon-Juppé nous ont laissé en 2012. Face à une droite qui s’extrémise et une ultra-gauche qui ne veut pas gouverner, il y a un espace pour le candidat socialiste".